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Ali a les yeux bleus - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Une adolescence tiraillée entre l'amour et la différence !

Pour son premier long-métrage de fiction, le réalisateur Claudio Giovannesi a joué la carte du réalisme en tournant sans clap comme pour ses documentaires, afin de raconter l'histoire du jeune Nader (Nader Sarhan), tiraillé entre deux cultures et son premier amour.
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Le(s) plus

La mère de Nader ne veut plus que son fils mette les pieds dans le foyer familial, lorsqu'il avoue être amoureux d'une italienne, car ses parents n'admettent pas qu'il ait une copine à 16 ans et le considère comme un traître vis à vis de la religion musulmane.
Aussi têtu l'un que l'autre, la mère et le fils ne veulent pas revenir sur leur décision.

Nader est partagé entre l'héritage de la religion et les coutumes occidentales de l'Italie d'aujourd'hui, alors qu'il est en train de vivre son premier amour d'adolescent. Nader n'admet pas que la différence l'empêche de vivre son amour tel qu'il l'entend et va donc fuir ses parents pour vivre sa vie.
Dans Ali a les yeux bleus, on retrouve les thèmes classiques de l'adolescence comme les conflits avec les parents, le premier amour, la première relation sexuelle, ainsi que la recherche d'identité, mais sur fond de différence de culture.
Par ses deux acteurs principaux, Nader (Nader Sarhan) et Stefano (Stefano Rabatti), le film nous montre également la vision de deux jeunes amis qui ne sont pas des mêmes croyances.

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La plupart des acteurs du film ne sont pas des professionnels, pourtant à aucun moment ne se dégage une atmosphère "film amateur".
Le casting principal est impliqué pour donner du réalisme à l'histoire, que ce soit le père (Cesare Hosny Sarhan) et la mère (Fatima Mouhaseb) de Nader, ainsi que Brigitte (Brigitte Apruzzesi) et Stefano (Stefano Rabatti), sans oublier bien sûr Nader (Nader Sarhan), l'acteur principal.

Le(s) moins

En se voulant très réaliste, le film Ali a les yeux bleus est tout de même un peu léger du côté de l'histoire.
On suit Nader pendant une semaine, en conflit avec ses parents qui n'accepte pas son amour, mais à côté de sa relation avec son ami Stefano, sa lutte pour vivre sans ses parents du haut de ses 16 ans et son amour pour Brigitte, derrière ces fils conducteurs il manque un petit quelque chose.
De plus, par ses vides scénaristique, l'histoire n'aide pas le rythme du film qui est déjà très lent, ce qui au final nous donne l'impression que Ali a les yeux bleus est un peu long.

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Conclusion

Même s'il est un peu long et léger scénaristiquement, Ali a les yeux bleus est un beau film réaliste sur un adolescent près à fuir ses parents, tiraillé entre l'amour et la différence.

Ma note: 6.5/10


Ali a les yeux bleus

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Synopsis : "Nader, jeune romain d'origine égyptienne, tente de se rebeller contre les valeurs de sa famille. Tiraillé entre le poids de ses origines et son désir d'intégration, courageux et amoureux à l'instar du héros d'une fable contemporaine, Nader, livré à lui-même, va affronter la solitude et la peur, et devra se résigner à la perte d'une amitié pour affirmer sa propre identité."
Réalisé par: Claudio Giovannesi / Avec: Nader Sarhan, Stefano Rabatti, Brigitte Apruzzesi / Genre: Drame / Nationalité: Italien / Titre original: Ali ha gli occhi azzurri / Distributeur: Bellissima Films
Durée: 1h39min / Date de sortie: 30 avril 2014

Plus d'informations !

  • Les Anecdotes !


    Ali a les yeux bleus a été présenté au Festival international du film de Rome 2012 et est reparti avec le Prix de la Meilleure première ou seconde oeuvre ainsi que le Prix Spécial du Jury. Au Festival Lecce du Cinéma Européen, Claudio Giovannesi, le réalisateur, a remporté le Prix Mario Verdone.

    Le jeune Nader Sarhan a remporté le Prix Jean Carment pour son interprétation dans Ali a les yeux bleus.

    Le titre, Ali a les yeux bleus, est venu à l'esprit du réalisateur en lisant le poème de Pier Paolo Pasolini, Prophétie (1962), sur une société pluriethnique : "Dans ses vers, il parle précisément de peuples venus de la mer pour déposer sur nos ruines les germes de l'Histoire antique. Par ailleurs, la première fois que j'ai rencontré Nader, il portait vraiment des lentilles teintées. En y repensant, j'ai vu cela comme une coïncidence intéressante."

    Ali a les yeux bleus s'est vu offrir l'opportunité de participer à la 12ème édition du Festival de Tribeca de New York, dirigée par le Français Frédéric Boyer dans le but de "favoriser le dialogue entre le cinéma américain et le cinéma mondial".

    La majorité des acteurs du film sont des non-professionnels, comme Nader Sarhan et Stefano Rabatti qui interprètent les rôles principaux. L'acteur principal, Sarhan, a été repéré par le réalisateur sur un autre de ses propres projets, un épisode du documentaire Fratelli d'Italia, qui lui avait permis de participer au Festival de Rome en 2009.

    Ali a les yeux bleus est le premier long-métrage de fiction de Claudio Giovannesi et c'est par soucis de réalisme que le réalisateur a privilégié des acteurs non-professionnels. Durant le tournage, il les a guidés pour les amener au résultat qu'il désirait : "Mon co-scénariste Filippo Gravino et moi-même avons fréquenté les jeunes pendant des semaines, les suivant dans le train qui de Rome les ramène sur la côte d'Ostie et passant avec eux des journées entières. Ensuite, une fois tout le matériel recueilli, nous avons discuté de la meilleure manière de donner à leurs vies la forme d'un récit."

    L'intrigue d'Ali a les yeux bleus est tirée de la véritable histoire de Nader Sarhan. Si le film n'est pas un documentaire, le réalisateur Claudio Giovannesi précise bien qu'il n'a pas voulu rajouter d'éléments fictionnels. Tout est inspiré des expériences vécues par les jeunes du film. De plus, le but premier de ce long-métrage est de se concentrer sur les expériences que peut vivre une jeunesse née au milieu de deux cultures.

    Pouvoir tourner son film dans l'ordre chronologique a permis au réalisateur de ne pas utiliser le traditionnel clap de cinéma. Claudio Giovannesi en explique la raison : "Nader et les autres vivaient ce qui arrivait à leur personnage dans la continuité, heure par heure. (...) L'équipe devait être réduite au minimum. Le clap était interdit parce qu'il aurait été synonyme de distraction, il aurait révélé la présence de la caméra, signifié le début de la fiction et la perte du naturel."

Et vous qu'avez-vous pensé du film Ali a les yeux bleus ?

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