Le tome 59 de Sylvain et Sylvette, Pic le hérisson, est paru chez Dargaud il y a quelques jours.
Aux commandes de ce nouveau volume, nous retrouvons Bérik qui a bien voulu répondre à nos questions sur la création de ce tome et son arrivée sur cette série avec laquelle nous avons grandis.
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Bonjour Bérik,
Le nouveau tome de Sylvain et Sylvette, le 59ème, vient de paraître, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
En fait, je pense à l’album suivant qui est en général bien entamé au moment de la sortie du précédent.
Comment avez-vous imaginé cette nouvelle histoire? Demandez-vous éventuellement des conseils à Jean-Louis Pesch?
Cette nouvelle histoire m’est venue, car j’aime bien faire intervenir des animaux que l’on ne voit pas souvent et je crois que les enfants apprécient. Sinon, je soumets une bonne partie de mon travail à Jean-Louis. Je préfère travailler ainsi, il me corrige pour que je reste bien dans l’esprit de la série tant au niveau du dessin que du scénario.
Votre nom est associé à ces héros depuis le tome 42 sur lequel vous étiez coloriste, pouvez-vous revenir sur votre arrivée dans cette aventure ?
J’ai débuté dans la BD comme coloriste en travaillant avec mon père Francis Bergèse. J’ai ainsi mis en couleurs plusieurs Buck Danny, mais aussi des Biggles. L’aviation et le dessin m’accompagnent depuis mon plus jeune âge. C’est en rencontrant Jean-Louis lors d’un repas chez mes parents que j’ai découvert Sylvain et Sylvette. Je n’en avais jamais lu avant. En fait, je dévorais plutôt les albums de Franck Margerin qui reste toujours mon idole. Jean-Louis m’a beaucoup plu et j’ai commencé à lui envoyer des petits dessins avec Sylvain et Sylvette, sans penser une seule seconde que je travaillerai sur la série. Il faut dire que le premier dessin les représentait habillés en Hell Angels… Et voilà comment on reprend une série culte. (rires).
Le tome 46, La croisière des Compères, est le premier album dont le scénario et les dessins sont de vous, vous souvenez-vous du moment où vous avez appris que vous auriez cette responsabilité ?
En fait, ça a été progressif… Comme vous le mentionniez, j’ai fait les couleurs du tome 42. C’était juste avant ou pendant cet album que j’ai su que j’allais travailler avec Jean-Louis pour ensuite écrire et dessiner leurs aventures.
Je n’ai pas trouvé de différences avec les dessins de ma jeunesse des premiers tomes, comment avez-vous travaillé pour acquérir le même coup de crayon que vos prédécesseurs ?
J’ai fait beaucoup de croquis des personnages et la mise à l’encre du tome 44 m’a permis d’apprendre beaucoup, toujours avec les bons conseils de Jean-Louis. Je sais que j’ai eu beaucoup de chance.
La spécificité de cette BD, c’est ce mélange des humains et des animaux, que préférez-vous dessiner ?
Sans hésiter, je préfère dessiner les compères. Des animaux «humanisés» c’est plus intéressant et en plus s’ils font des bêtises… alors là…
Vous collaborez avec Bélom sur les albums « spécial gags », comment se passe le travail en commun ?
Jean-Loïc Bélom est adorable et c’est un plaisir de travailler d’après ses scénarios car il dessine et il cerne du premier coup les bonnes expressions que j’ai eu plaisir à reprendre. Je précise «j’ai eu» car la série «Spécial gags !» s’arrête, elle se vend moins.
Ce nouveau tome sorti, travaillez-vous déjà sur le suivant? Si oui, peut-on avoir une toute petite information sur ce tome 60?
Je travaille sur le tome 61, car Jean-Louis a fait le tome 60. C’est la suite du tome 51 intitulé Le trésor du pirate. Pour le 61, j’ai terminé le scénario et je commence donc le dessin. Il m’a fallu du temps pour trouver une bonne idée à développer sur 44 pages. Tout ce que je peux dire, c’est que l’on reverra le savant et le château de Castelbobèche.
Avant de vous laisser, un tome 3 de votre série Les Z’ailés est-il prévu dans l’avenir?
A vrai dire, je ne pense pas et c’est bien dommage… On me pose souvent la question, mais l’éditeur a préféré arrêter car il n’était pas satisfait des ventes.
Merci à Bérik d’avoir accepté notre invitation pour discuter de ce tome 59 de Sylvain et Sylvette paru chez Dargaud.