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Commémoration des 20 ans du génocide au Rwanda, le 6 mai au Zola, avec la projection de Shooting Dogs

Publié le 27 avril 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Mardi 6 mai, à 20h15, au Cinéma Le Zola
Projection suivie d’une rencontre avec les associations Survie Rhône et Ibuka Rhône-Alpes, dans le cadre de la commémoration des 20 ans du génocide au Rwanda.
Tarif unique : 5,70 €.

Plus d’informations sur www.lezola.com

Shooting dogs

SHOOTING DOGS
De Michael Caton-Jones
Avec John Hurt, Hugh Dancy, Claire-Hope Ashitey
2006, Grand Bretagne-Allemagne, 1h54

Synopsis
Printemps 1994. En seulement cent jours, un million de Rwandais Tutsi sont massacrés par leurs concitoyens Hutus, et le petit pays africain est transformé en charnier. La barbarie est inimaginable. Mais elle aurait pu être prévenue. L’ONU était là, et regardait. Elle regardait sans bouger.

Au cœur de tout cela, un prêtre et son jeune acolyte seront forcés à jauger l’intensité de leur foi, les limites de leur courage et, enfin, de faire un choix. Rester auprès des leurs ou s’enfuir…

"Dur, basé sur des faits réels, romancé mais toujours réaliste, un film Bouleversant, fait en partie par ceux qui vécurent le génocide rwandais." (aVoir-aLire.com)

"Shooting Dogs" permet de sentir, presque physiquement, ce qu’a été le génocide des Tutsi du Rwanda en 1994." (L’humanité)

Voir la bande-annonce

Shooting dogs 1

A propos du film

Le choix de la fiction pour mieux rendre la réalité
Le film se présente comme un témoignage sur un génocide souvent ignoré par les médias. Le producteur David Belton confirme:"A l’époque, les Occidentaux ne s’intéressaient qu’à l’Afrique du Sud de Mandela et à la fin de l’Apartheid, parce que cela donnait une image plus positive du continent africain".

Le metteur en scène Michael Caton-Jones trouvait le format de la fiction plus approprié que celui du documentaire pour sensibiliser le public au drame rwandais:"Tourner au Rwanda et m’inspirer de faits réels était la condition sine qua non du projet, mais je n’ai jamais envisagé un documentaire, cela me semblait trop contraignant. En revanche, la fiction me permettait de toucher le spectateur, de l’émouvoir et tenter de lui faire comprendre l’horreur de ce moment".

Le style visuel du film a été travaillé de façon à donner le plus de réalisme possible à l’image et à l’interprétation. Ainsi la plupart des prises de vues en super 35mm ont été faites en caméra portée, avec le minimum d’éclairage recquis. Les costumes sont aussi les plus simples possibles, et l’équipe a enfin pu tourner dans l’école où le génocide a véritablement eu lieu entre le 6 et le 11 avril 1994.

Comme le stipule le générique, une grande partie des figurants et acteurs du film sont des survivants du génocide, parfois même de l’attaque qui a eu lieu contre l’école, décrite dans Shooting Dogs. Le réalisateur explique:"Petit à petit, un plan après l’autre, j’ai vu que cela devenait de plus en plus cathartique pour eux. Certains se sont peu à peu réapproprié le traumatisme qu’ils avaient subi."

Certaines scènes sont des témoignages directs de ce qu’a vécu le scénariste et producteur du film David Belton, à l’époque où il travaillait comme journaliste pour la BBC. Le rôle du père Christopher est inspiré du prêtre Vjeko Curic, qu’il a rencontré au Rwanda en 1994. Ce prêtre avait refusé d’obéir aux ordres du Vatican voulant lui faire quitter le pays. Il avait aidé de nombreux Rwandais en les protégeant du massacre, avant d’être lui-même assassiné en 1998 à Kigali.

8 semaines de tournage au Rwanda
Shooting Dogs a été tourné en huit semaines à l’Ecole Technique Officielle du Rwanda et autour de Kigali.

Le Rwanda en chiffres
8 millions de personnes habitent au Rwanda, dont 90% travaillent dans le secteur de l’agriculture. 60% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. En 2004, l’espérance de vie était de 39,18 ans. Selon les estimations, 51% des Rwandais sont infectés par le virus du Sida.

Shooting dogs 2

Festival

Shooting Dogs a été présenté en sélection officielle hors compétition au Festival du film britannique de Dinard en 2005.

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