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La BM et Standard Chartered lancent une obligation dédiée au micro-crédit

Publié le 29 novembre 1999 par Erwan Pianezza

WASHINGTON, 15 mai 2008 (AFP). La Banque mondiale (BM) et l’institution financière britannique Standard Chartered ont annoncé jeudi le lancement d’une obligation adossée à un portefeuille de micro-crédits en Afrique et en Asie.

Ce produit, le premier jamais mis sur le marché selon ses émetteurs, “fera du micro-crédit une catégorie d’actif” comme les autres pour les investisseurs, ont indiqué la Société financière internationale (SFI, filiale de la BM), et Standard Chartered, dans un communiqué commun.

Le micro-crédit, projeté au-devant de l’actualité par l’attribution en octobre 2006 du Prix Nobel de la Paix au Bangladais Muhammad Yunus, consiste dans le fait de prêter de faibles sommes, en moyenne 100 dollars, sans demander de garantie collatérale.

Il permet à des personnes pauvres de démarrer ou poursuivre des activités commerciales comme la vente de nourriture ou celle de produits faits à la main.

“Cette opération va débloquer de nouveaux financements pour le micro-crédit”, a jugé Peter Sands, PDG de Standard Chartred.

En 2006, l’établissement financier britannique, dont les activités sont essentiellement tournées vers l’Asie, s’est engagé à consacrer 500 millions de dollars sur cinq ans au micro-crédit. Il soutient 48 institutions spécialisées dans le micro-financement dans 15 pays, au bénéfice d’1,2 million d’individus, en majorité des femmes. L’encours de son portefeuille s’élève aujourd’hui à 180 millions de dollars, selon le communiqué.

En plus d’apporter sa garantie, SFI investira 45 millions de dollars dans l’opération, est-il précisé.

Depuis son arrivée à la tête de la Banque mondiale, en juillet 2007, Robert Zoellick, ancien membre de la banque d’affaires Goldman Sachs, a régulièrement insisté sur sa volonté d’accroître les liens entre la BM et le secteur privé, soutenant la création de produits financiers innovants, notamment dans le secteur obligataire.

Fin octobre, la SFI a annoncé le lancement d’un fonds d’investissement dans les obligations émises par les pays émergents en devises locales afin de leur apporter de nouvelles ressources financières.

Doté initialement de 5 milliards de dollars, ce fonds, appelé GEMLOC (Global Emerging Markets Local Currency Bond Fund) a été créé en collaboration avec Pimco, filiale américaine d’Allianz, et l’un des plus gros spécialistes mondiaux de l’investissement obligataire.

Peu après avoir reçu le prix Nobel, en octobre 2006, Muhammad Yunus, surnommé le “banquier des pauvres”, avait critiqué le manque d’engagement de la BM dans le domaine du micro-financement à laquelle l’organisation ne consacrait alors, selon lui, qu’une part très insuffisante de son budget.


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