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Ce que Jean Quatremer et quelques autres ne comprennent plus.

Publié le 01 mai 2014 par Juan
Le fait est anodin, mais répétitif. Non sans quelque humour, l'envoyé spécial du Figaro de Liberation à Bruxelles tweete sa joie de voir le Portugal réussir une levée de fonds sur les marchés à l'excellent taux de 3,75% à 10 ans.
Après la Grèce, le Portugal réussit son retour sur les marchés (3,57% à 10 ans). #carambaencoreraté #biseàToddSapiretLordon
Jean Quatremer (@quatremer) April 23, 2014

Ce serait la preuve du redressement réussi grâce aux mesures de choc de la Troïka.
 Quelques jours auparavant, un autre de ses confrères, Brice Couturier sur France Culture, usait de l'exact même argument à l'encontre de Coralie Delaume: la Grèce venait d'emprunter à son tour sur les marchés, preuve que les opérateurs lui faisaient à nouveau confiance après 7 années de purgatoire austéritaire.
La Grèce est en déflation, les prix y ont baissé de 1,4% sur un an (janvier 2014). Le Portugal s'en sort peine mieux, avec une timide +0,2%.

Ce que Jean Quatremer et quelques autres ne comprennent plus.

Source: Challenges


Le chômage reste endémique, sans perspective de retour au plein emploi.

Ce que Jean Quatremer et quelques autres ne comprennent plus.

Source: Challenges

 
La pauvreté progresse. La Grèce est le pays d'Europe où la pauvreté a le plus progressé en 2012: elle a plus que doublé en un an, pour atteindre 24% de la population ! Entre 2008 et 2013, le revenu des ménages a baissé de 14,8 %, rapportait récemment le Figaro. Le chômage des jeunes a triplé en 3 ans.
Dans ces pays, la dette publique atteint des proportions hallucinantes de la production nationale.
In Portugal debt rose from 94% to 129% in 2013 and in Greece from 129% to 175% in 2013 #ELChangeEurope
— Alexis Tsipras (@tsipras_eu) April 26, 2014

L'Europe est engagée dans une spirale jamais contredite, jamais contrariée depuis 2008: le tassement puis la baisse des salaires affaiblit le pouvoir d'achat et donc la consommation; les fortes rémunérations - d'actionnaires et/ou d'"executives" - s'envolent; les Etats perdent des recettes fiscales et contraignent leurs dépenses; les entreprises perdent des clients, contraignent leurs masses salariales; etc.
Que quelques éditocrates ne comprennent pas ce B-A BA ci de la vie économique est tout simplement hallucinant.


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