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Rashomon - 4/10

Par Aelezig

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Un film de Akira Kurosawa (1952 - Japon) Toshiro Mifune, Masayuki Mori, Machiko Kyo, Takashi Shimura

C'est beau mais j'ai rien compris.

L'histoire : Japon, XIe siècle. Deux hommes au pied d'un temple, battu par des pluies torrentielles, racontent à un troisième qu'ils viennent de témoigner à un procès très étrange. Un meurtre a été commis dans la forêt. Un homme y cheminait avec son épouse, lorsqu'un bandit a surgi, ligoté le mari et violé la femme. Mais qui a finalement tué l'époux ? Devant le tribunal, les versions de l'épouse, du bandit, du témoin... et même de l'esprit du défunt, sont bien différentes...

Mon avis : C'est pas parce que c'est en noir et blanc que c'est bien. C'est parce que c'est sur Arte que c'est bien. C'est pas parce qu'on dit partout que c'est un chef d'oeuvre... que c'est vrai.

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Cela faisait longtemps que j'entendais parler de ce réalisateur japonais. Il y avait un film sur Arte, c'était l'occasion ou jamais. J'ai trouvé l'image remarquablement belle, délicate, voire poétique, et pendant toute une première moitié du film, les différentes versions qu'on nous présente de l'histoire donnent une sorte de suspense qui me laissait entrevoir un dénouement inattendu, quelque chose de fort, de puissant, qui expliquerait pourquoi tout le monde crie au génie ! Et puis, vu qu'on voyait les uns et les autres raconter leur histoire au tribunal, on pouvait espérer que l'un des témoins nous donne le verdict final. Même pas ! En outre, au début, ils insistent pour dire combien ce crime était odieux... plus horrible qu'un séisme, qu'un typhon, qu'une guerre. Je croyais que ça allait être monstrueux. Ben non. Comparer le sort de deux êtres à des cataclysmes qui font des milliers de morts... pas pigé. Et le coup du bébé : mystère et boule de gomme.

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J'ai été bien déçue. Je n'ai rien pigé à ce que voulait nous dire l'auteur. J'ai fait de mon mieux pour essayer de comprendre, mais peut-être faut-il être spécialiste en culture nippone pour pouvoir aborder ce cinéma ? Ceci dit... lorsqu'ils font Ring ou encore Le voyage de Chihiro... on capte très bien ! Mais entre 1950 et 1990... quarante ans de mondialisation américaine ont sans doute nivelé les traditions et les accès... 

Car là... J'ai l'impression qu'il y a plein de symboles, mais que je n'ai pas su les lire. Le temple, les personnages (sans doute stéréotypés, comme dans un conte ?), la pluie, la forêt... J'ai remarqué par contre des "incontournables" qu'on retrouve encore aujourd'hui dans l'imagerie japonaise : les très longues chevelures noires des femmes, la "marche accroupie" (combats ou scènes hystériques du mari mort, au tribunal), les mains qui s'agitent comme des grosses araignées... Tout ça doit vouloir dire des choses, mais quoi ? D'après ce que j'ai pu lire, c'est une "magnifique variation" sur la fragilité du témoignage humain, de sa tendance à interpréter les choses pour se mettre en valeur... Ouais, OK, ça j'avais compris. Et c'est tout, alors ?

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Bon... je ne vais pas me lancer dans l'étude approfondie du Japon... j'ai assez de passions comme ça ! J'en peux plus !

En tous cas, la musique ne m'a pas trop dépaysée : on aurait dit le Boléro de Ravel, remixé ! Etonnant.

Bien sûr, les critiques professionnels sont en extase : "La spéculation intellectuelle devient un art, quand c'est le mandarin Kurosawa qui l'exprime", le Figaroscope - "L'étonnante maîtrise technique de Akira Kurosawa, la rigueur de ses cadrages, la souplesse éloquente et musicale de ses mouvements de caméra donnent aux diverses péripéties de l'action un relief et une densité plastiques qui dégagent une authentique puissance de fascination", Positif - "Indispensable pour tout cinéphile et d’une incroyable modernité, ce monument mérite bien sa place au panthéon du cinéma mondial", A voir - à lire - "Lion d'or à Venise et Oscar du meilleur film étranger, ce "Rashômon" est le film qui a fait connaître le grand Akira Kurosawa en Occident et découvrir tout un pan du cinéma japonais (...) ce qui nous séduit dans "Rashomon", c'est son universalisme. (…) on retrouve là la constante de tous les films de Kurosawa", Télérama. Bouh... moi j'ai rien vu de tout ça !

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Tout ça me fait penser à la la petite phrase de l'ami blogueur Martin qui m'avait fait hurler de rire alors qu'il imitait les "snobs" émerveillés par des films où l'on n'on ne comprend rien : Tu vois, cher ami, ce petit film ouzbek sur la misère des kolkhozes s'avère très accessible dès qu'il est traduit en mandarin simplifié...

Donc, dès que sort une version en mandarin simplifié, qu'on me prévienne !

Et histoire de rigoler un peu plus, après cette expérience ratée, voici quand même une mini-analyse qui m'est venue en regardant le film. L'acteur qui joue le bandit me faisait rire quand il devenait méchant : il ouvrait une large bouche rectangulaire... et ça me rappelait quelque chose. Les mangas ! Vous savez, ils leur dessinent toujours des bouches immenses, au carré ! Comme dans le film ! J'ai donc poussé mes recherches un peu plus loin... et j'ai trouvé des masques de démons japonais, toujours avec cette même grimace horrible ! Il y a un lien entre tout ça, c'est clair. Mais faute de temps et de munition, mon analyse s'arrêtera là !

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