Après cette première étape, je me rends au musée national archéologique pour admirer tout ce que la Grèce recèle de trésors. Je m'attendais à beaucoup, mais j'en ai vu beaucoup plus. Le nombre de sculptures en marbre est impressionnant et leur qualité de conservation incroyable. On imagine que tout cela se trouvait éparpillé dans les rues d'Athènes, là où aujourd'hui s'étalent les avenues grouillantes de taxis. On a l'impression que les gens qui vivaient là sont partis hier, en laissant tout derrière eux, en l'état. Quant à la collection de vases, n'en parlons même pas ! Et dire que ce n'est qu'une infime portion de ce que ces gens-là avaient créé... Quelle chance de pouvoir s'asseoir un moment dans une salle aussi riche de trésors !
La collection égyptienne est bien plus petite que celle du Louvre, mais je suis toujours séduite par le travail de la joaillerie.
Après deux heures dans le musée, vient le moment tant attendu : je me trouve dans la salle dédiée à la Préhistoire, face aux masques mycéniens qu'Henry Schliemann a tenus entre ses mains. C'est le frisson. Emotion intense. Tous les ors de Mycènes sont là, sous mes yeux. Je n'en demandais pas tant, vraiment. Après ça, les vestiges des Cyclades font un peu pâle figure. Mais j'en ai eu pour mon argent. Je ressors du musée bouleversée par les richesses de ces civilisations grandioses qui forcent le respect, fascinée par le travail des archéologues de toutes les époques qui se sont acharnés à découvrir ces vestiges et à les mettre en valeur. Une vie de labeur pour des millénaires de grandeur.
