Jousting with destriers!

Sans vouloir faire du médievalisme à outrance, après la bataille d’Hedingham Castle, voici les joutes à cheval (les destriers donc, encore un mot que les anglais ont piqué aux français), toujours au même château. Comme c’est un grand week end férié, qu’il fait un peu frais mais qu’il ne pleut pas, et que mes tentative de jardinage sont un échec (j’en suis à mettre des plantes en plastique dans mes pots de fleurs, et même comme ça, je ne suis pas sûre qu’elles ne se calcinent pas, rien que pour me narguer) , on a sorti les enfants. On est reparti avec nos histoires de chevaliers, et les merveilleuses photos de Marichéri.

Princesse 2 a été très impressionnée par les chevaux, qu’elle a pris pour des vaches, de loin. Elle a donc demandé pourquoi les chevaliers mettaient des robes à leurs vaches. Pré Ado s’est chargé de lui expliquer son erreur, puisqu’il se destine à une carrière d’archéologue (au départ, il voulait être paléontologue, mais il trouve ça limité: si on découvre une momie en cherchant des os de dinosaures, on ne va quand même pas la jeter). Il lui a donc fait remarquer que ce n’étaient pas des vaches, mais des chevaux, et qu’ils n’avaient pas des robes mais des manteaux.

Les joutes en elles mêmes sont très impressionnantes. Il ne s’agit pas de doux illuminés passionnés comme pour la bataille mais de cavaliers professionnels, et tout est scénarisé. Un peu comme le catch, on sait à l’avance qui est le méchant (il est habillé en noir) et qu’il va se prendre une pâtée, après avoir fait mine de remporter le tournoi, sournoisement, en trichant. Mais les filles étaient quand même outrées! Avant de passer aux joutes, les chevaliers ont défilé sur l’esplanade, se sont lancé des défis et se sont entraînés à étriper sauvagement des choux fleur à coup de lance. C’est fou le nombre de fruits et légumes massacrés sans merci lors des reconstitutions historiques dans ce pays.

(C’est le méchant, bouh!)

Les chevaliers nous ont ensuite fait une démonstration, en attrapant des petits anneaux au bout de leur lance, en détruisant des boucliers en bois à coup de masse d’armes, en trucidant des effigies en paille avec des fléaux . Tout ça à cheval, en faisant des pirouettes. Bref, de la rigolade et comme l’a fait remarqué Pré Ado, c’était bien gentil toutes ces petites cabrioles, mais on est venu pour les choses sérieuses, c’est quand qu’ils se battent, non mais.

Ils se sont donc battus, le méchant n’hésitant pas à faire demi tour sur son cheval pour attaquer son adversaire par derrière. Les enfants étaient scandalisés! Mais après un suspens à couper le souffle, alors qu’on croyait tout espoir envolé, c’est un des gentils qui a gagné, ouf! Demain, les joutes continuent, mais je n’en peux plus. Si je croise un chevalier, je le mords. C’est amusant, c’est même éducatif, mais ça suffit, le Moyen Âge, sa peste, ses famines, ses guerres, ses bûchers, sa merveilleuse justice aux supplices si créatifs, ça va un moment. D’ailleurs, la prochaine reconstitution dans la région, ce sera la guerre civile, avec des fusils et des canons. Logiquement, les joyeux participants devraient arriver à se massacrer plus rapidement, et on ne va pas y passer trois semaines…

(C’est le vainqueur, je sais que ça vous captive)