Depuis 40 ans le commerce équitable a pour objectif d’assurer une juste rémunération des petits producteurs, leur permettant de vivre dignement de leur production.
Initialement lancé hors des circuits de distribution traditionnelle, le commerce équitable a changé depuis 10 ans : élargissement de sa gamme et surtout élargissement des réseaux de distribution avec sa présence dans les rayons des hypers et sur internet. Un bond de 42 % en 2006 avec une estimation des ventes mondiales de 1,6 milliard d’euros.
Face à la question fondamentale du commerce équitable qui porte sur le partage de la valeur ajoutée, on constate aujourd’hui plusieurs dangers. Si l’implication des grandes enseignes a permis dans un premier temps d’accroitre les volumes et d’aller chercher de nouveaux consommateurs, aujourd’hui les producteurs peinent à récupérer la part de la valeur ajoutée. C’est toute la chaîne aval (acteurs de la transformation et distribution) qui accapare cette valeur ajoutée et plus grave encore qui aujourd’hui décide de ce qui doit être produit, de la quantité à produire, du label à appliquer, jusqu’à développer elle-même des productions en totale autonomie. Autre danger, le fleurissement des labels privés qui sèment la confusion dans l’esprit du consommateur en surfant sur certaines notions du développement durable : Utz Kapeh, Rainforest Alliance, Bird Friendly …
La question de la répartition de la valeur ajoutée se pose aussi au nord.
Comment permettent à des agriculteurs de vivre dignement de leur production et sortir de l’emprise de la grande distribution ?
Comment permettre à des consommateurs d’acheter à un prix juste une production locale et de saison ?
Le développement des AMAP (association pour le maintient de l’agriculture paysanne, depuis l’introduction du concept dans le sud de la France en 2001, témoigne d’un vif succès, en France mais aussi partout dans le monde (Community Supported Agriculture (CSA) pour les pays anglophones, Agriculture soutenue par la communauté (ASC) au Québec, Teikeis au Japon, Reciproco au Portugal …), pour acheter ses fruits et légumes, mais aussi son pain bio par exemple. Fin 2007, 750 AMAP approvisionnent en France environ 30 000 familles, soit 90 000 personnes. D’autres offres alternatives de circuits courts de distribution confirment cet engouement : ouvert en septembre 2007, le magasin Terre et Terroirs est unique en France mais pourrait bien faire des petits ! Ainsi que ce distributeur automatique de lait cru !
Et si nous n’allions pas au supermarché ?
Et vous, vous le voyez comment le développement du commerce équitable dans 10 ans ?
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