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Blake & Mortimer, T22 - L'onde Septimus - Jean Dufaux, Antoine Aubin & Etienne Schréder

Par Belzaran

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Titre : Blake & Mortmer, T22 : L'onde Septimus
Scénariste : Jean Dufaux
Dessinateurs : Antoine Aubin & Etienne Schréder
Parution : Décembre 2013


« Blake et Mortimer » est un grand classique du neuvième art. Ma première rencontre avec les deux amis date de mon enfance. La bibliothèque parentale abritait quelques-unes de leurs aventures. « SOS Météore », « Le piège diabolique » ou « L'affaire du collier » sont les premiers moments que j'ai passé avec ce duo historique de la bande dessinée. Depuis le décès de son légendaire créateur, Edgar P. Jacobs, la série connaît une nouvelle vie. De nouveaux auteurs ont permis à Blake et Mortimer de poursuivre leurs pérégrinations à travers le monde. Bientôt une dizaine d'albums ont été produits depuis la disparition du célèbre belge. Ma critique d'aujourd'hui porte sur le dernier en date intitulé « L'onde Septimus ».Il est paru en décembre dernier. Il est l’œuvre d'un trio inédit. Le scénariste Jean Dufaux, célèbre pour « Murena », s'est associé aux dessinateurs Antoine Aubin et Etienne Schréder.

Le synopsis proposé par le site www.fnac.com- est le suivant :« Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de l'onde Mega et le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus lui échappe. Qu'est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela pourrait-il avoir un lien avec cet inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après Guinea Pig ? »

La suite de La Marque Jaune

Ce nouvel album s’inscrit comme la suite du célèbre « La Marque Jaune ». Une lecture de cet ancien tome m’apparaît très utile pour pouvoir profiter pleinement de « L’onde Septimus ». Les personnages communs aux deux intrigues sont nombreux et les faits passés servent de base aux nouveaux événements. La continuité entre les deux opus n’existe pas que dans le contenu de la narration mais uniquement dans sa forme. En effet, Jean Dufaux rend un véritable hommage à Jacobs en offrant un ton très « old school » à son propos.

« L’onde Septimus » possède les qualités et les défauts des récits de science-fiction du milieu du vingtième siècle. Le discours est parfois lourd. Les textes occupent une grande proportion de la planche. Beaucoup de phrases sont très explicatives et donnent parfois un côté trop magistral à l’écriture. En contrepartie, la trame est dense. Les rebondissements sont nombreux. La toile scénaristique est très développée et travaillée. L’auteur ne tombe jamais dans des pages de remplissage qui dilue l’avancée des enjeux. La lecture nécessite une intense concentration pour en saisir tous les arcanes. Je n’ai eu aucun mal à me plonger dans cet univers tant il apparaissait réel et solidement construit.

La première partie de l’histoire est prenante. Jean Dufaux pose une grande diversité de jalons. Les événements nous baladent à tous les coins de Londres et nous fait découvrir un grand nombre de personnages. Certains nous sont familiers, d’autres non. Parallèlement à tous ces exposés, l’auteur attise notre curiosité en faisant réapparaitre le personnage de Septimus dont j’étais persuadé d’avoir vécu sa disparition à la fin de « La Marque Jaune ». Cet intrigant retour fait naître de réelles interrogations aux réponses pour les moins obscures a priori. Cette montée en puissance est l’atout fort de ce bouquin.

Il est dommage que la suite soit plus décevante. La succession de révélations amenant à dérouler la pelote de l’intrigue est bien moins travaillée et attrayante que la construction qui l’a précédée. Le dénouement est finalement assez décevant et a eu tendance à me couper des enjeux. Je me sentais acteur au côté de Blake et Mortimer. Je me trouvais maintenant uniquement spectateur. Ce pas en arrière en terme d’intérêt génère une frustration qui a accompagné ma lecture jusqu’à la dernière page. Le goût qui clôture cette aventure ne m’a pas fait chavirer. C’est d’autant plus dommage que l’impression initiale était très positive. Cet album fait partie de cette grande famille de la littérature regroupant les ouvrages qui ratent leur sortie.

Ce nouveau tome ne fait donc pas partie des meilleurs de la saga. L’histoire n’arrive à garder une qualité suffisante sur la durée. Le respect des codes de la série est respectable. Dommage que je n’y trouve son légendaire esprit aventurier. Par contre, je trouve le travail sur les dessins remarquables. J’ai vraiment eu l’impression qu’ils étaient nés de la plume de Jacobs. Pour conclure, je conseille cet ouvrage aux adeptes nostalgiques de « Blake et Mortimer ». Pour les novices, je vous incite davantage à partir à la découverte des plus anciens bouquins. Vous plongerez dans l’Histoire du neuvième art…

par Eric the Tiger

Note : 12/20


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