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Les Châtiments, de Stephen Hopkins [Critique]

Par Nonopool @RienAGlander

Sorti en 2007, "Les Châtiments" avaient reçu des critiques très mitigées et plutôt assez négatives… comme s’ils s’évertuaient "classiquement" à dénigrer toute production de ce genre et pourtant je trouve que justement, depuis quelques années, les films de ce type sont tournés avec bien plus de réalité que ceux d’autrefois qui viraient rapidement au gore.

Les Châtiments, de Stephen Hopkins [Critique]Les Châtiments © Warner Bros. France

Pour exemple, un film sorti peu de temps après, "Hitcher"… n’allez pas le voir, de Massacre à la Tronçonneuse en passant par Vendredi 13, là oui vous auriez sans doute gâché 1h40 de votre temps. Décidément les critiques sont vraiment intolérantes dès qu’il s’agit de films qui dépassent leur propre entendement ou encore qu’ils estiment (selon quel critère ?) ne pas être un succès. J’en ai pris mon parti et maintenant je marche à l’intuition, à l’affiche, et si les critiques sont vraiment mauvaises alors je me dis que le film ne peut être que bon !

J’ai donc repris récemment le DVD car j’avais aimé…

J’en ai encore froid dans le dos… ça pourrait être vous, moi, n’importe qui… Souvent je me suis dit que les Etats-Unis étaient un territoire trop vaste pour que tous les coins et recoins y soient aussi accueillants qu’on voulait le dire ou le faire croire. Bon nombre d’entre nous par exemple n’aimeraient certainement pas tomber en panne de voiture au milieu du désert pour se retrouver dans une bourgade quelconque où les nombreuses consanguinités ont fait des habitants des êtres étranges voire inquiétants. Beaucoup encore d’entre nous rêveraient d’aller vivre un carnaval dans l’Etat de Louisiane, mais en priant le ciel qu’aucune magie vaudou ne soit tournée à notre encontre…Et bien croyez moi sur parole, si vous aviez envie de kiffer sur une barquette au milieu des bayous, réfléchissez y à deux fois ! Des habitants plus dingues, je ne suis pas sûre que vous en trouviez chez nous… même pas en Bretagne…!!

L’histoire se déroule quelque part aux Etats Unis dans un endroit civilisé. On y fait alors la connaissance de Katherine (aka Hilary Swank), une jeune femme dont la vie a déjà été brisée quelques années auparavant. Missionnaire consacrée, femme de foi, celle-ci se rendit au Soudan avec son mari et sa jeune fille. Elle allait y apporter la parole de Dieu, comme tant d’autres missionnaires et hommes d’église. Malheureusement, la sécheresse, la maladie sévissaient suffisamment alors pour que les sorciers soudanais passent aux actes face à des gens qui croyaient en un "dieu" qui ne leur apportait rien à eux, pauvres êtres malheureux. Ils sacrifièrent donc son mari, puis plus tard sa fille… Katherine perdit sa foi et mit en fait sa formation scientifique au service des universitaires pour expliquer qu’aucun miracle n’était réel et que toute situation dite miraculeuse pouvait scientifiquement se justifier.

Un jour, à la sortie d’un de ses cours magistraux, un homme venu de l’état de Louisiane vint la trouver au prétexte que la Rivière des Saints était ensanglantée, qu’on y avait retrouvé le corps d’un jeune garçon que les habitants du village disaient être assassiné par sa jeune soeur Loren. Alors Katherine, bien qu’hésitante, décida de partir avec son confrère et ami pour élucider et trouver une logique imparable à ce que ce village prenait pour un miracle.

Lorsqu’elle arriva devant la rivière, celle ci était effectivement de couleur rouge sang…. Le lendemain matin, partant pour remonter la rivière et trouver une explication, comme par exemple l’utilisation et le déversement de déchets toxiques (comme il est très courant aux Etats-Unis), ils arrivèrent devant une rivière remplie poissons morts, à la surface… puis des grenouilles et des crapauds tombèrent du ciel morts…

Le confrère de Katherine prit la croix qu’il portait autour du cou et pensa immédiatement aux douze fléaux… Etrange comportement aux yeux de Katherine qui restait persuadée de l’illogisme même de cette situation. Pourtant… les évènements se succèdent tout au long du film et il s’agit bien là de quelque chose de très similaire, pour ne pas dire identique, aux douze fléaux du Pharaon quelques millénaires auparavant…

Un prêtre, le père Costigan (excellent Stephen Rea) ayant connu Katherine au Soudan avait tenté de mettre en garde Katherine sans pouvoir expliquer exactement la situation si ce n’est qu’une série de photos avait brûlé juste sur le visage de la scientifique, et en rangeant les photos d’une certaine façon on pouvait alors voir apparaître un signe… un signe satanique digne d’une secte. Tout le film alors chavire dans la croyance des uns, dans la surprise des autres… Les images sont fortes, le son est incroyablement vibrant au point où vous sursautez, où vous avez l’impression vous aussi de connaitre le vol des criquets lorsque le 8ème fléau s’abat…

Et puis il y a toujours cette fillette Loren, étrange, muette, secrète…. et les gens de cette bourgade… cet homme aussi qui est venu chercher Katherine, un homme fils unique, longue lignée de famille à enfants uniques d’ailleurs….

Oui, chaque détail dans ce film est important et la tension monte et l’on se perd en conjecture ne sachant plus qui ou quoi croire…

Conclusion

Je ne vous raconterai pourtant pas la fin, mais pour ceux qui aiment ce genre de film, entre un exorciste et un fantastique tel Le Labyrinthe de Pan ou encore La Porte des Secrets, alors vous adorerez. La réalisation est bluffante, les images fortes, divinement bien tournées, aucun trucage ne se voit tant l’action vous emporte et vous convie à vous mêler à l’ambiance angoissante et pressante.
Juste un mot : allez vous faire peur… La fin est une fin sans fin, une fin qui vous indique que vous y reviendrez sans doute… soit par vos propres interrogations, soit par ce que vous finirez par croire…

J’ai eu… j’ai encore des frissons mais j’ai beaucoup aimé malgré tout…

Les Acteurs

Hilary Swank (Katherine) : Le Dalhia Noir, Insomnia, Million Dollar Baby

Les Châtiments, de Stephen Hopkins [Critique]
Hilary Swank © Warner Bros. France

AnnaSophia Robb (Loren) : une fillette à suivre, après Charlie et la Chocolaterie, et Terabithia, elle se révèle très douée en plus de son jeu très adapté à la situation…

Les Châtiments, de Stephen Hopkins [Critique]
AnnaSophia Robb © Warner Bros. France

La bande -annonce :


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