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Critique Ciné : Khumba, demi zèbre demi film

Publié le 09 mai 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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Khumba // De Anthony Silverston. Avec la voix VO de Jake T. Austin, Liam Neeson et Steve Buscemi.


Les sud-africains sont eux aussi capables de produire des films d’animation. C’est en tout cas ce qu’ils veulent bien tenter de nous faire croire avec Khumba. En tentant nous raconter une petite histoire originale, le film s’enlise malheureusement dans la répétition et surtout dans un manque cruel d’originalité. Le problème c’est que même si parler de ségrégation était intelligent le film ne fait pas ça de façon très subtile. En envoyant les gros sabots et en ne cherchant pas la subtilité, l’histoire manque cruellement de rythme et de bons gags. Car ce petit zèbre a beau être assez mignon et touchant, son histoire est aussi creuse qu’un Direct to DVD qui aurait été produit comme une suite des Rebelles de la Forêt ou quelque chose de cet acabit. Le plus gros problème de Khumba n’est donc pas son immonde affiche qui ne donne pas du tout envie (je pense qu’il faudrait éviter d’engager ultérieurement cette personne) mais plutôt la manière dont son histoire est racontée. Je me suis même mis à la place d’un enfant qui aurait bien aimé s’amuser avec ce petit zèbre mi-zébré et cela manque vraiment de tranches d’humour. Certains enfants seront sûrement séduit mais je serais parents, je les enverrais plutôt voir le très sympathique Rio 2.
Un zèbre demi-zébré est considéré par son troupeau comme la cause de la sécheresse persistante. Il décide de quitter leur lieu de retraite et part à la recherche de ses rayures perdues. Il est aidé dans sa quête par une vieille gnou et une autruche fashionable. C'est également pour trouver un moyen de sauver son troupeau de la sécheresse qu'il traversera maints dangers.
Mais pour en revenir à Khumba, le film a tout de même quelques atouts en poche. Le premier est d’un point de vue purement visuel. C’est efficace et surtout assez mignon. L’animation ne vaut peut-être pas les couleurs d’un Blue Sky (Rio 2) ou encore de Dreamworks (Madagascar) mais c’est tout de même suffisamment beau et léger pour donner envie. Je n’ai pas de reproche à faire de ce point de vue là. Le film fait cependant sa sauce. Il mixe donc au choix tout un tas de choses que l’on a pu voir ailleurs sans chercher à apporter une once d’originalité. Je pense notamment au Rio Lion, l’un de mes films d’animation préféré et qui a en plus de ça bercé une bonne partie de mon enfance. Je me souviens encore mon émerveillement quand à sept ans je découvrais ce magnifique film sur une VHS. L’un de mes premiers coups de coeur avec Cendrillon (mais bon, ça c’est une autre histoire). Peu importe, les personnages entourant donc notre zèbre ne sont pas ce que l’on a pu voir de plus intéressant non plus. Il y a une resucée de pas mal de choses et c’est vraiment dommage car le sujet de fond (la ségrégation) était quelque chose qui aurait réellement pu se démarquer.
Mais il n’en est rien. Cela devient même presque embarrassant par moment. La plus grosse erreur de ce film aura donc été de tomber dans les facilités du genre. Khumba c’est un film bien sympathique d’un côté mais qui ne creuse rien du tout et qui tombe donc dans l’excès de zèle. Ce qui est affreux quand on va au cinéma et que l’on se dit que l’on va passer un agréable moment. Dans la salle il n’y avait pas tant d’enfants que ça mais je n’ai pas senti les enfants particulièrement ouverts au film. Peu de rires en somme. Contrairement à Rio 2 où j’avais pu ressentir l’effervescence de la salle, notamment lors des scènes plus musicales. Khumba est donc un film mignon, sans plus, qui manque peut-être cruellement d’émotions et de surprises. C’est étrange mais cela m’a énormément rappelé Clochette et la fée pirate dans le genre film d’animation sympathique mais bien trop niais et pas suffisamment intéressant. Je me demande si parfois je ne suis pas trop vieux pour un tel film.
Note : 4/10. En bref, animation bébête.


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