Le bousier est un insecte coléoptère. Et cette bestiole se révèle bien utile à un écosystème sans faille car il fragmente, transporte et disperse les excréments qui deviendront minéraux grâce à l’action conjuguée des micro-organismes et des champignons du sol. Sans parler des mouches qui leur filent un coup de patte dans cette mission. Il existe 3 types de bousiers: Résident, fouisseur et rouleur. Mais celui que je voudrais mettre en lumière ici, c’est Le bousier rouleur (télécopride), le plus travailleur. Il collectionne une partie d’excrément des bouses qu’il rencontre et l’agglomère en une boule parfois plus grosse que lui. Il roule cette boule jusqu’à une place jugée adéquate ou enterrée (la boule) servira soit de nourriture à l’adulte, soit de réceptacle à un oeuf unique. Dans le dernier cas, la larve s’y développera.
Longue introduction pour une petite histoire : Lorsqu’à la fin du XVIIIème siècle, les premiers colons d’Australie introduisent les bovins, le bousier indigène se trouva fort déboussolé. Lui qui était habitué aux bouses légères des marsupiaux du coin (kangourous, koalas et autres wombats), le voilà confronté aux lourds et gras cacas de Marguerite et ses copines. Malgré tous ses efforts, lui et ses potes ne parviennent pas à recycler ce nouveau millésime. En conséquence, les prairies australiennes se muèrent en de vastes étendues de bouses humides où l’herbe ne pouvait plus pousser privant paradoxalement les vaches, coupables du fait, de pâturage. Après avoir tenté de nettoyer elles-mêmes par des moyens dérisoires et en vain, les autorités locales trouvèrent la solution dans les années 1960 : Importer massivement des bousiers africains et européens rompus à la désintégration des crottes bovines. Mais il aura tout de même fallu 15 ans d’importation et d’acclimatation pour que les prairies australiennes retrouvent leur équilibre.
Comme quoi, l’adage est bien vrai : A chacun sa m**** !
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