Magazine Conso

Maman en congé parental, au travail, au chômage ou en formation: j’ai tout testé!

Publié le 16 mai 2014 par Theworkingmum @theworkingmum1

La vie nous réserve des surprises. Certains y voient le destin, d’autres des opportunités… Il y a aussi des coups durs qui nous font progresser et mûrir. Ces coups durs, une fois que nous les avons vécus, gérés et digérés restent des coups durs mais laissent aussi une trace de volonté et de caractère: on avance coute que coûte parce qu’il le faut bien. Question de survie.

Mon congé parental, je l’ai choisi. En mon âme et conscience, je voulais découvrir ma fille, prendre le temps, ce temps que la société ne nous permet que peu, je voulais me dédier à mon nouveau métier de mère. J’étais persuadée à l’époque d’avoir besoin de cela parce que quel changement de devenir maman! J’avais beau être contente d’être enceinte, je l’ai vécu comme un état comme certains qui se sentent malades ou en forme, aucun impact psychologique! C’était une donnée physique et basta. Ce congé parental, je ne le regrette pas même s’il a été dur par moment: comment se définir quand on ne travaille pas, comment se définir quand la première question quand vous rencontrez quelqu’un est "Et tu fais quoi dans la vie?". Donner un sens. Grand début du travail intérieur! Je dois être honnête aussi: avec ma fille qui n’a pas fait ses nuits jusqu’à neuf mois, j’aurais été incapable de retourner au travail. Je fus loin de me tourner les pouces quand même (conseils ici). Pâtisserie, veille sur mon métier, bloguer, courir et bien sûr accompagner ma fille ont rythmé ce congé loin de tout repos. Je me suis mis une forme de pression sociale, faire quelque chose en plus que d’être "au foyer" mais ce fut aussi un temps positif pour moi. C’est pour cela que je l’ai bien vécu (c’est même formidable). Du temps pour réfléchir à la suite de ma carrière, au refus du rythme "métro, boulot, dodo" mais entre ce qu’on veut et ce qu’on peut, il y a de la marge parfois…

portage

C’est ainsi que je suis retournée au travail. Au lieu d avoir des RTT, j ai demandé les 35 heures sur la semaine. Avec mon heure de transport, je ne voulais pas rentrer fatiguée tous les soirs. Garder la pêche pour la seconde journée de travail! J’étais prête pour retourner au travail. Il y a un délai pour prévenir l’employeur par lettre recommandée, un mois. J’ai oscillé pendant ces 30 jours entre la volonté et l’angoisse de moins partager avec ma fille. Mais comment faisons nous pour accepter de les voir si peu? Ma fille a tout compris: elle à la crèche, moi au boulot… Simple l’équation. Premier soulagement. Côté organisation, ça rigole moins. D’emblée il y a plus de communication avec super-papa-chéri pour les courses, les repas et l’emploi du temps (tu es bien loin de tes débuts d’amoureux où tu parles ciné, bars, concerts ou week-end!). D’emblée on anticipe plus. On rajoute une check list histoire de rien laisser passer. On espace les soirées filles, on ne suit plus sa série TV (c’est fini Lost?)…. Une fois installée à mon poste avec des collègues accueillants, un rythme repris… C’est là que tu comprends mon intro… Le mot est murmuré. Licenciement économique. Tant de questions arrivent. Les maux de crâne et quelques insomnies ne sont pas loin. Les modalités horaires vont elles être possibles ailleurs? Je vais devoir faire mes preuves et donc rester tard car le présentiel est d’or dans notre culture… Nouvelle remise en question sur ce que je veux. Être bien dans la vie, son corps  et sa tête et en famille.

Mon bureau va rester vide....

Licenciée. 10 ans d expérience dans cette boite. Je ne le prends pas mal, je me suis même portée volontaire. Contexte économique et non personnel. Une page qui se tourne. Un premier tome qui s’achève même. Je rencontre pour la première fois Pôle emploi et malgré moi je pense que je suis tombée bas. Processus d’acceptation sans doute. Aucun jugement de valeur sur les chômeurs. J ai repris le rythme du congé parental entre les gâteaux et le sport (logique!) et bien sûr des activités avec ma fille. La seule différence avec le congé parental: l’angoisse et le stress de ne pas trouver de boulot. Mais le bonheur de retrouver du temps et ma fille! Dilemme! Je cherche, je postule, jour un, deux, trois et ainsi de suite. Je me rends compte que malgré le "super CV" (merci mes amis de me rassurer!) personne ne m’attend. 300 personnes postulent aux mêmes offres que moi sur linkedin. Réalité. Mais j’ai décidé que c’était le moment de forcer le destin. Une chance à trente ans de se renouveler. Une chance de faire muer la chenille que je suis peut-être, en espérant que je ne me sois pas trompée et que je sois en réalité un ver de terre! Qui a toute son utilité par ailleurs!!

Voilà donc que j’entre en formation pour obtenir une double compétence. À nouveau, je vois moins ma fille. À nouveau, je n’ai plus de temps pour moi. C’est pire que le travail même: horaires figées, pauses imposées (vs quand tu as besoin), création de notre projet professionnel sur le temps personnel, pas de tweet pendant la formation… J’ai l’impression que la vie m’échappe. Ma fille va bien. Elle a encore une fois bien géré la transition. C est une étrange sensation car je l’ai choisi ce changement de vie. Je n ai pas le choix que de me reposer vraiment sur super-papa-chéri pour tout ou presque. Il faut que je lâche du leste sur la maisonnée moi qui était "au taquet". Accepter de ne plus gérer les courses, les repas… J ai du mal à ne plus participer et en même temps, je suis sur mon projet jusqu à 23h. On ne peut pas être partout. Et ma fille? Mis à part une séance chatouille et la lecture du soir avant le dodo, j’ai l’impression qu’on n’est plus en harmonie. En fait je ne suis pas en harmonie avec moi, ce que je veux comme rythme de vie. Avec super-papa-chéri c’est pareil, un bisou le matin, un appel à midi et un bisou de "bonne nuit"…. Le week end est de trois jours non? Comment tout caser? J’ai l’impression d’avoir limiter et prioriser déjà mes activités. Je ne veux pas faire moins. Supprimer ce blog? Non. Même s’il me prend du temps, c’est une bouffée d’oxygène. Mieux que de rester les fesses sur le canapé à zapper. J’ai la solution: accepter ces contraintes temporaires parce qu’après demain, ce sera mieux.

Quand le mal de crâne arrive...

Je me demande si j’aurais la même sensation si je ne m’étais pas arrêter de travailler et que je n’avais pas connu cette qualité de vie, celle où tu as le temps de prendre le temps. Celle qui me donne la direction d’où je veux aller, la barre est haute!

N’hésites pas à partager ton expérience :-)


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Theworkingmum 2867 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines