Une comédie noire 100% belge.
Elisabeth est une catholique convaincue. Mère de famille et épouse aimante, elle met sa foi au service des autres en animant sur Radio espoir chrétien une émission de dialogue pour auditeurs en perte de repères. A la demande du diocèse, elle accueille chez elle le Père Achille qui fera dorénavant partie de la famille.
Ce qu’elle croit être une vie idyllique va très vite tourner au cauchemar. Son mari meurt d’un accident de chasse lors d’un exercice d’entrainement d’un genre assez particulier et elle découvre que son fils de 14 ans est victime du Père Achille.
Confrontée de plein fouet à la réalité de la vie mais surtout au silence et au déni de l’Eglise, elle perd tout sens de la charité chrétienne. Adoptant la loi du Talion, oeil pour oeil, dent pour dent, elle se lance dans une folle croisade vengeresse.
Les tontons flingueurs sous le soleil de Satan.
Un film belge, teinté d’humour noir voilà plutôt quelque chose de prometteur. Du moins, si c’est réellement ce qu’il se passe à l’écran…
Ce qui ici n’a pas été le cas, du tout.
J’ai attendu vainement l’humour (noir) et il n’est que très peu venu. Je suis sortie de la séance déçue. Peut-être parce que je m’attendais à autre chose.
Je m’attendais à rire, même avec beaucoup de second degré et vraiment, à part deux, trois scènes, je n’ai pas ri, du tout.
Et c’est peut-être ce que je reproche au film. J’ai eu le sentiment que l’on m’avait vendu un film une diatribe féroce drôle, et politiquement incorrecte pour finalement me retrouver devant quelque chose de bien trop inégal et d’ennuyeux. Certes, il y a énormément d’exagération, de scènes et de situations totalement improbables qui auraient pu (et du !!!) prêter à sourire, voir à rire (d’un bon rire bien gras) mais au final, ce que j’en retiens ce n’est pas tant une dénonciation des dérives de la religion catholique (la pédophilie, opportunisme, le racisme…) mais plutôt la souffrance d’une mère.
Le réalisateur n’a pas réussi à me livrer le message souhaité je pense.
Je n’en retiens que la douleur, la perte, la vengeance.
Il tape là où ça fait mal, ça ne fait aucun doute mais le film est à mon sens très maladroit.
J’ai même eu peur que le film ne devienne glauque et tombe dans une escalade de scène un peu gore. Heureusement ce n’est pas le cas, en dehors d’une scène un peu sanglante où le gros plan est à mon avis un peu inutile. Mais cela n’aura pas suffit à me réconcilier avec ce qui finit par être bien trop simpliste et parfois incohérent.
Un film ambitieux qui n’est pas à la mesure de ce qu’il promet.