genre: comédie
Année: 1983
Durée: 1h35
l'histoire: Face à un directeur de télévision trop sèvère et qui refuse les nouvelles idées, trois jeunes gens et trois demoiselles décident de monter leur propre chaîne à partir d'un car anglais. Tous les soirs, à l'heure du journal télévisé, "Canal Soleil" vient émettre des interférences pour diffuser leur programme. Très vite, la police envoie Henry Cosec, inspecteur de choc qui multiplie les gaffes à mesure que la chaîne monte.
La critique d'Alice In Oliver:
Le nom de Jean-Claude Roy ne vous dit probablement pas grand chose. Pourtant, ce cinéaste français s'est surtout distingué dans des productions érotiques de seconde zone jouant parfois la carte de l'humour. Allez, au hasard, nous citerons Dossier Prostitution, La Maffia du Plaisir, Les confidences de Sandra ou encore Les Nuits Chaudes de Justine.
En l'occurrence, Superflic se déchaîne, réalisé en 1983, est un film comique, tout du moins, qui tente laborieusement de l'être.
Pour l'anecdote, cette comédie est connue également sous le nom de Y a-t-il un Pirate sur l'Antenne ? Un tel titre fait évidemment penser à Y a-t-il un pilote dans l'avion ?, une célèbre parodie américaine, sortie quelques années auparavant.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Au niveau de la distribution, Superflic se déchaîne réunit Paul Préboist, Eric Métayer, Roger Carel, Guy Grosso, Jean-Paul Farre et Yvonne Clech. Tous ces acteurs sont des grands habitués de la comédie franchouillarde. Cette expression résume parfaitement le niveau (très bas) de cette comédie ringarde.
Et le scénario dans tout ça ? Il n'y en a tout simplement aucun. On assiste tout simplement à une série de gags et de quiproquos en tout genre qui tentent laborieusement de nous raconter une histoire. Attention, SPOILERS ! Face à un directeur de télévision trop sèvère et qui refuse les nouvelles idées, trois jeunes gens et trois demoiselles décident de monter leur propre chaîne à partir d'un car anglais.
Tous les soirs, à l'heure du journal télévisé, "Canal Soleil" vient émettre des interférences pour diffuser leur programme. Très vite, la police envoie Henry Cosec, inspecteur de choc qui multiplie les gaffes à mesure que la chaîne monte.
Certes, comme je l'ai déjà souligné, Superflic se déchaîne tente de se démarquer par ses délires, pour le moins très personnels, et son humour bon enfant. Pourtant, au moment de sa sortie, le long-métrage sera un véritable désastre au niveau commercial.
En effet, le film dépassera à peine les sept milles spectateurs à Paris. Très sincèrement, c'est déjà cher payé. En vérité, Superflic se déchaîne ressemble à toutes ces comédies franchouillardes qui sortiront en masse entre le début et la fin des années 80.
Impossible de ne pas penser au cinéma de Max Pécas (On est pas sorti de l'auberge, Deux enfoirés à Saint-Tropez ou encore Mon Curé chez les Thaïlandaises) ou à celui de Richard Balducci (On l'appelle Catastrophe). Par là, comprenez que Superflic se déchaîne enchaîne les gags foireux mais sans jamais parvenir à décrocher le moindre rictus imbécile.
Dans ce désastre filmique, les acteurs sont laissés en roue libre et en pleine improvisation. Bien sûr, Paul Préboist, grand habitué du genre, fait ce qu'il peut.
Pour l'interprète, cette comédie ressemble bel et bien à un film alimentaire, qui caresse le spectateur dans le sens du poil. De temps à autre, on dénude une actrice ou on montre un ou deux nibards, juste histoire de contenter l'audimat. C'est par ailleurs une formule qu'ont largement utilisé (à tort et à travers) les mêmes Max Pécas et Richard Balducci, que j'ai déjà cités.
En vérité, Superflic se déchaîne appartient à cette catégorie de films tellement médiocres qu'ils en deviennent étrangement géniaux. On navigue sans cesse entre le gros navet fier de l'être et le nanar ovni. Allez comprendre...
note: pas question de noter ça !