Il y a deux ans, les australiens Jimi Kritzler et Tara Green sortait sous le patronyme de White Hex leur premier LP Heat sur le toujours pertinent Avant Records. Du post-punk poisseux bien chiadé à la guitare rappelant, comme si des groupes comme Nun (lire) n’étaient pas là pour le signifier régulièrement, que le soleil noir n’épargne pas le pays des kangourous. De Berlin à New-York, quelques mois à écumer les salles d’Europe et d’ailleurs auront suffit au duo pour faire insidieusement glisser leurs compositions de l’ombre crasseuse à la blancheur sépulcrale : Gold Nights, à paraître le 24 juin prochain sur Felte Records et défloré par les morceaux Gold et Paradise, place le curseur sur un tout autre registre, nettement plus synthétique, entre italo disco et électronique minimaliste, sans pour autant abandonner l’esquif d’une guitare lead. La terre ne s’est pas arrêtée de tourner, certes, et les White Hex, eux, reprendront la route.