Entre reggae et champeta

Jeudi soir, sur la Terrasse des Galeries Lafayette, le musées « Les Abattoirs » , Talowa productions et Rio loco proposaient un avant-goût de la soirée « Sound System culture 2 » qui se tiendra, samedi, au 76, des allées Charles de Fitte à Toulouse. Une magnifique occasion pour découvrir la musique « champeta ».

Musique, coucher de soleil et good vibes

Monosoniko Champetuo – Toulouse -Mai 2014 (Crédit Photo Afrozap)

Une vue imprenable de Toulouse, le ciel dégagé nous offrait le luxe de voir les Pyrénées mais j’attendais avec impatience la prestation de « Monosóniko Champetúo ». Un véritable coup de cœur artistique et musical. Je tenais absolument à l’entendre en live. Certes une partie des personnes présentes, n’étant pas très au fait des us et coutumes du monde du « Sound system ». Donc,  difficile de se plonger dans l’am

biance.
Bref! Ma priorité n’était pas là. Je navigue entre le bar à fruits où mangue, bananes, ananas, grenade, physalis et autres fruits exotiques, se dégustent à la petite cuillère et le bar à cocktails
L’échauffement auditif assuré par le collectif I-Station Sound, la boite de vinyle est blindée de bons vieux reggae roots. Je savoure mon « mojito » en les bonnes vibes distillées par MC.Ça papote, ça tweete, ça profite du soleil couchant qui donne à Toulouse ces couleur flamboyantes si particulières.Entre temps, j’aperçois Monósoniko, jean rouge, chemise bleu, imprimé bariolé. Il s’installe tranquillement en profitant des derniers sons balancés par I –Station. Message de paix à volonté. Faites-vous plaisir les amis !!! Mes oreilles sont pressées et veulent entendre  DJ Monósoniko Champetúo. Mais qu’a-t-il prévu pour les quelques toulousains présents ?

Afrozap est officiellement fan de la musique Champeta

Pourquoi tant d’impatience ? En fait, j’avais passé la matinée à écouter des mix de ce DJ emblématique de musique Champeta et acteur de la scène pico colombienne. La champeta est le produit du mélange des adaptations locales de musiques populaires de la Caraïbe, d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique du Sud (en particulier les soukous, highlife, et mbaqanga Africains et le kompa Haïtien) qui ont commencé à être joué à la fin des années 1960 sur gigantesque sound systems appelés picos. En gros, toutes les musiques que j’écoute en priorité à longueur de journées sont joués dans ces sound system colombiens. Je me suis lancé dans la lecture du livre de Jean- Claude Gakosso, « Héritage de la musique africaine dans les Amériques et les Caraïbes » qui consacre un chapitre à la musique Champeta.  Longtemps considérée comme la musique des pauvres. Il revient sur l’émergence de cette musique dans les quartiers de Carthagène ( Chambacú, Olaya, Lomas de Nariños). Comment les picos ont favorisé la diffusion de la musique africaine en Colombie. Et mais aussi en lumières, les ardents défenseurs de ce style musical. Je tâcherai de vous proposer un article sur cette ouvrage qui est fort intéressant.
Consolation musicale…

Ce soir, les basses vont vibrer dans la cours du musée des Abattoirs et malheureusement, je ne serai pas là.  Je n’ai pas pris mon sésame pour assister à cette grande fiesta de la musique afro colombienne.  En consolation, je partage ce set live de MonoSoniko Champetuo. 3h de live, un vrai voyage musicale dans la musique africaine, caribéenne et latine, des années 70 à 80. Enjoy it !

Bonne soirée à vous !

En savoir plus sur la musique afro colombienne ici