Magazine Culture
« Heart and soul, one will burn. »
La journée était si belle, un ciel céruléen, une température estivale et des senteurs grasses et musquées qui montaient un peu partout. C’est bien simple sautillant dans mon propre contentement j’ai failli oublier que Ian Curtis était mort un 18 mai, il y a 34 ans déjà. J’imagine que ce 18 mai là, son 18 mai à lui devait être moins lumineux. La veille au soir sa femme Deborah l’avait quitté, le laissant seul avec ses démons et après une dernière crise d’épilepsie, au petit matin, au petit gris, il s’était pendu dans sa cuisine. Vous pensez bien que moi qui viens 34 ans trop tard j’ai l’air malin avec mon petit halo printanier. Pour ma peine je vais réécouter Closer et Heart and Soul, l’âme et le cœur d’un quasi gamin que l’on aurait dû soigner et aimer vivant avant de le vénérer mort.