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"Maps to the stars" : trop c'est trop

Par Vierasouto


19 - 05
2014
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PITCH.

Agatha débarque à Hollywood, se lie à Jerome, chauffeur de limousine, puis, devient l'assistante d'Havana, star sur le déclin soignée par le père de Benjie, enfant-star sortant de rehab.


SO du 67° Festival de Cannes (compétition)
NOTES.
Agatha (Mia Wasikowska) débarque de sa Floride à LA, la jeune fille porte de longs gants noirs et des traces de brûlures sur le visage (marquage du corps, comme toujours chez Cronenberg). Benjie, 13 ans, star d'une saga débile franchisée, sort d'une cure de désintoxication, ses parents s'inquiètent pour la suite de ses contrats... Les parents, parlons-en, le père et la mère se sont mariés en ignorant qu'ils étaient frères et soeurs, mais leurs deux enfants l'ont découvert. Leur fille, qui a essayé d'épouser/violer son frère, enfant, en le droguant, a été bannie de la famille depuis plusieurs années... Mais cette soeur vient de revenir en ville, c'est Agatha...

Pendant ce temps, la star vieillissante Havana Segrand (Julianne Moore) se morfond avec une idée fixe : obtenir le rôle principal dans le remake d'un film que sa mère, icône du cinéma morte dans un incendie, a tenu du temps de sa jeunesse. Pourtant, il semble que la mère ait imposé à Havana des relations incestueuses, un traumatisme qu'elle essaie de soigner avec un drôle de thérapeute, le père de Benjie, Sanford Weiss (John Cusack), auteur à succès, charlatan qui mixe des massages avec la psychanalyse...

Soudain, Havana a besoin d'une nouvelle assistante, une amie lui présente Agatha qu'elle a connu sur Twitter. La boucle est bouclée. Seul personnage extérieur, amant occasionnel d'Agatha, puis Havana, Jerome (Robert Pattinson), un postulant acteur qui espère la gloire, chauffeur de limousine.

TWITTER.
Camille Marty@Cine_maniac now

"Maps to the stars",conte de fée horrifique des demi-dieux déchus d'Hollywood : inceste à tous les étages+Paul Valéry en caution, ac ennuyeux"

ET AUSSI...
Voilà un film qui dénonce les excès à Hollywood, cité des anges (déchus), encore un (de "The Party" de Blake Edwards au récent "The Canyons" de Paul Schrader), mais celui-ci est de David Cronenberg, donc, on en attend beaucoup... Malheureusement, malgré une image et une mise en scène nickel, le scénario pêche par excès d'inceste, si je puis dire et pas grand chose d'autre. Explications : on présente des personnages dont les vies vont converger vers un destin fatal, tous, sauf un, unis par des relations familiales incestueuses, ce qui fait beaucoup...
Malgré tout, quand tout ce petit monde, hanté par ses fantômes, névrosé, jaloux, frustré, craque en commettant l'irréparrable, ça finit en Romeo et Juliette incestueux lisant du Paul Valery, c'est de l'humour ou du romantisme sanguinaire ou les deux? En conférence de presse au festival de Cannes, le réalisateur affirme qu'il a toujours fait des comédies... A moins (je penche vers cette hypothèse) qu'il ne s'agisse d'un conte de fée monstrueux traité, mine de rien, de manière horrifique...

photos Le Pacte

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Mots-clés : avant-Premières, cinéactuel, CinéFestival, Cannes 2014, cinéma américain, , David Cronenberg

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