Le soleil est revenu … oui revenu, parce que j’ai vraiment cru qu’il avait décidé de nous quitter, ici, en Allemagne. Qui dit soleil dit sorties dans les parcs. Et donc, des gens assis sur les bancs, dans l’herbe, un peu partout en fait. Que font ces gens ? Soit, ils sont sur leur téléphone … mais le rétroéclairage face au soleil est souvent merdique … donc ils lisent. BIM. ça tombe bien dans la thématique de la Tête en friche de Marie-Sabine Roger.
La Tête en friche, c’est l’histoire d’un banc. Rien à voir avec un roman abstrait, il s’agit du banc sur lequel on fait des rencontres … parfois percutantes. C’est l’histoire de deux êtres que tout aurait dû opposer et qui finalement vont finir par nous sembler indissociables. D’un côté, nous avons Germain. Un monstre de la nature ayant une délicatesse bizarrement humaine. Il compte les pigeons, passe quelques après-midi dans les PMU pour boire quelques bières avec les copains. Il est trimballé de petit boulot en petit boulot mais on ne prend pas pitié. Il a l’air bien dans ses pompes notre narrateur. De l’autre, on a Marguerite. A peine soixante kilos. Tout petit bout de femme comptant les pigeons, elle-aussi. Amoureuse de lecture, elle a ses habitudes sur ce banc.
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Ce roman découvert par hasard sur l’étal de la bibliothèque municipal a été un vrai petit régal. Merveilleusement et drôlement humain. Bourré d’ironie. Marie-Sabine Roger nous offre une pure et simple leçon de vie. Pas la peine de se prendre la tête, de prendre la grosse tête. La Tête en friche, ça se lit et ça se savoure ! Et, c’est déjà beaucoup,