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La Ligne de Démarcation

Publié le 20 mai 2014 par Olivier Walmacq
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genre: drame, guerre
Année: 1966
Durée: 2 heures

l'histoire: Durant l'occupation, dans un village du Jura à la limite de la zone libre, la résistance s'organise, obligeant les habitants à prendre position et à se dévoiler.       

La critique d'Alice In Oliver:

Indéniablement, les thématiques de l'Occupation allemande, de la Résistance française ou encore des années vichystes interrogent le cinéaste Claude Chabrol. D'ailleurs, en 1993, Claude Chabrol réalisera L'Oeil de Vichy, un documentaire qui retrace les actualités de l'époque sous le régime (ou plutôt la dictature) instauré(e) par le Maréchal Pétain.
A l'origine, La Ligne de Démarcation, sorti en 1966, est l'adaptation d'un roman du même titre écrit par Gilbert Renault, alias Colonel Rémy, et un ancien résistant.

Au niveau de la distribution, ce drame de guerre réunit Jean Seberg, Maurice Ronet, Noël Roquevert, Daniel Gélin, Reinhardt Kolldehoff, Mario David, Jean Yanne, Jacques Perrin, Roger Dumas et Claude Berri. Pour l'anecdote, on relève déjà la présence de Claude Zidi en tant qu'assistant caméra et cadreur lors du tournage du film. Attention, SPOILERS !
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, sous l'occupation allemande, la ligne de démarcation coupe en deux un village du Jura.

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Un officier de l'armée française, Pierre, comte de Damville, prisonnier de guerre, blessé en 1940, libéré par les Allemands, revient chez lui. Mais son château est utilisé par l'occupant comme siège de la Kommandantur locale. Pierre est résigné à collaborer avec les Allemands.
Ce que refuse courageusement sa femme, Mary, anglaise naturalisée française par son mariage qui rejoint les rangs de la Résistance. Jusqu'au jour où la Gestapo intervient dans la région à la recherche de deux parachutistes : un agent secret anglais et un agent de la France libre.

Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il ne s'agit pas d'un grand cru "chabrolien", à tel point que l'on pourrait croire à un film de commande, ce qui n'est évidemment pas le cas. Pourtant, impossible de reconnaître le style de Claude Chabrol, qui semble peu concerné par son histoire et ses personnages. Pour l'anecdote, Chabrol explique dans son livre de souvenirs que le plan du film dont il est le plus satisfait (l’arrivée d’un convoi allemand dans un village) a été obtenu en raison de son état d’ébriété, qui l’avait poussé à éloigner le plus possible les figurants de la caméra.

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En effet, il ne se sentait plus en mesure de les diriger. Ce qui en dit long sur les conditions de tournage. Pour autant, La ligne de démarcation est-il la catastrophe annoncée ? Non, mais encore une fois, il s'agit d'un cru mineur dans la filmographie du réalisateur.
Reste la bonne performance des acteurs et un scénario plutôt intéressant bien qu'assez peu exploité en fin de compte. Daniel Gélin tire son épingle du jeu. Quant aux acteurs qui interprètent les officiers allemands, leur interprétation laisse parfois à désirer.
Toujours est-il que La Ligne de Démarcation permet de revisiter une page assez sombre et méconnue de l'histoire. En dehors de cela, j'avoue ne pas avoir grand chose de plus à vous dire sur ce film, certes plus qu'honnête, mais assez dispensable au final.

note: 11.5/20


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