Pour cette 12e édition, la Cie’Agit-Théâtre a concocté un menu pour ainsi dire copieux : une bonne trentaine de spectacles proposés par plus de 20 compagnies. Au programme : théâtre, musique, cirque, danse, performance, lecture, théâtre jeune public, théâtre amateur… Les gastronomes pourront se faire plaisir à leurs papilles grâce au le Resto de Jaco.
A propos de Cie Agit-Théâtre
L’Agit-Théâtre est une association, un théâtre itinérant, social, humaniste, anthropologique, depuis 1991. Artiste, elle veut promouvoir la diffusion populaire d’un théâtre d’auteur. Citoyenne, elle participe, au côté d’acteurs locaux, à la décentralisation du théâtre qui est en marche. Solidaire, elle établit des liens privilégiés avec des structures, des associations qui s’appuient sur la culture pour favoriser l’intégration sociale.Une volonté de se rapprocher au plus près de tous les publics, de leur apporter un théâtre de qualité, populaire, convivial, à la frontière de la salle et de la rue : du grand théâtre à petit prix (10 € maximum le spectacle), peut-être plus proche et moins intimidant que le théâtre conventionnel.
La Cie Agit-Théâtre fait sa semaine africaine.
Cette année, L’Agit propose pour la 1ere fois, diverses pièces et spectacles pour enfants consacrées à l’Afrique du 20 au 24 Mai.Trois pièces seront données en soirée du 20 au 24 mai.
- La première s’intitule » Brasserie » par la Cie »Les Voix du caméléon (46 Promilhanes). De Koffi Kwahulé.
Résumé : « Quelque part, une guerre fratricide a détruit tout le pays. Les vainqueurs, deux clowns sanguinaires, ont réussi à prendre la brasserie qui a miraculeusement résisté au massacre. Cette source de revenus du nouveau pouvoir, plus avide de profit que de démocratie, dépend d’une Européenne, devenue meneuse de revue avec laquelle il faut composer… Des tueries des libérateurs de pacotille aux rouages du néo-colonialisme, en passant par le détournement de l’argent public et les fausses promesses politiques, la pièce nous entraîne avec beaucoup de dérision et d’ironie dans les horreurs de la guerre et les dérives de ses lendemains. »
À partir de 14 ans. Avec Delphine Alvado, Kader Lassina Touré, Roch-Amédet Banzouzi, Jérôme Bordas. Mise en scène de Christophe Merle. 10 € / 6 €.
- La seconde » Le Zero héros » par la Cie Alakabon Théâtre (République de Guinée). D’après Williams Sassine. Avec Ibrahima Bah dit Ibro. Mise en scène Patrick Séraudie. 10 € / 6 €.
Synopsis : La mort du « PDG » Sékou Touré, « président » de la Guinée, et une phrase de son patron blanc, « Tu n’es pas n’importe qui », métamorphosent le zéro qu’était Camara en Zéhéro. De simple secrétaire au rang de patron associé, il retourne avec son fils Mori à Conakry. Mais après dix ans d’exil, rien n’a changé. Dès son arrivée, le douanier se fait passer pour un gendarme, le gendarme pour le directeur de l’aéroport… Le dictateur est mort, mais ses idées restent dans les ministères. Camara va poser un regard neuf et désabusé sur son pays, et dresser, sous la gouaille et l’humour grinçant, un constat amer du délabrement politique, social, économique et culturel du pays. À travers lui, le héros zéro, une multitude de personnages surgissent pour nous dire leur rêve de liberté, leur hantise d’exilé, leur ivresse de vivre.
Le Zéro Héros par TheatreGrandRond
- La troisieme oeuvre est une création de la Cie Agit- Théâtre. Elle s’intitule « Sankara-Mitterrand ». De Jacques Jouet. Mise en scène collective et jeu : Ibrahima Bah dit Ibro, François Fehner, Pascal Papini. Création lumière et son Joël Abriac. Création vidéo Julien Chigot. Costumes Sylvie Marcucci. 10 € / 6 €.
Synopsis : Voilà la dernière création de l’Agit : une très belle pièce de Jacques Jouet façon oulipienne, toute neuve, habitée d’une belle âme, d’un théâtre simple, d’un drôle de jeu et de deux présidents…
Palais présidentiel de Ouagadougou, 17 novembre 1986. Deux hommes se font face à une table de banquet. Thomas Sankara s’est emparé du pouvoir au Burkina Faso trois ans auparavant en instaurant un régime d’inspiration marxiste-léniniste. François Mitterrand préside aux destinées de la France depuis cinq ans. S’engage un échange aigre-doux où la causticité du vieux lion répond à l’impertinence et à l’ironie du jeune loup. Jacques Jouet invente un troisième intervenant : le « Théâtre simple », personnage théorique, modérateur du débat et allégorie de l’art scénique. Fidèle à la fantaisie de l’Oulipo, l’auteur introduit une règle simple, rituelle et ludique : les protagonistes ne prennent la parole que s’ils parviennent à cracher un grain de maïs dans l’eau contenue dans une calebasse. Avec Sankara-Mitterrand, L’Agit imagine un théâtre documentaire souligné d’extraits vidéo de l’époque. Une pièce aux multiples facettes, chaque fois différente, qui s’attaque aux mécanismes de l’art oratoire. Qui aura le dernier mot ?
Les concerts de Diala (République de Guinée) et du groupe La Marmaille [post-fanfare] viendront ponctuer ces soirées dédiées à la thématique Afrique.
Deuxième semaine du Festival Agit au Vert
La deuxième semaine débutera dans le calme pour se terminer dans l’agitation la plus totale : « les Ininterrompues théâtrales » de L’Agit au vert, vendredi 30 et samedi 31 mai, déroulent 25 heures de spectacles (quasi) ininterrompues.
Découvrir le programme dans son intégralité ici
Infos pratiques :
L’Agit au Vert
20 -31 mai 2014
Zone verte des Argoulets
Toulouse / métro Argoulets (Ligne A Direction Balma-Gramont)