Echanges commerciaux avec l’Algérie -La Pologne compte les tripler d’ici trois ans

 

L’Algérie figure parmi les cinq pays que la Pologne a sélectionnés dans sa stratégie de redéploiement commercial. Le marché européen étant saturé, elle se tourne vers d’autres pays. Le conseiller commercial à l’ambassade de Pologne en Algérie, Janusz Pisz, invité, hier, au forum d’El Moudjahid, confie l’ambition de son pays de tripler les échanges commerciaux avec l’Algérie d’ici trois ans. Le volume des échanges, qui ne dépasse pas les 50 millions de dollars en 2013, est qualifié « d’insuffisant » par le représentant commercial de l’ambassade de Pologne. « Nous pouvons facilement tripler nos échanges en l’espace de trois ans. Le marché algérien est très important pour nous et nous ne le considérons pas uniquement d’un point de vue commercial. Nous encourageons nos entreprises à y investir », affirme-t-il. Pour le moment, une dizaine d’entreprises polonaises sont implantées en Algérie. Un nombre que Varsovie cherche à accroître. D’où le forum algéro-polonais aujourd’hui à Alger. D’où également la visite en Algérie notamment, du vice-ministre de l’Economie et du ministre de l’Agriculture polonais au cours du deuxième semestre de cette année. A propos de l’agriculture, Janusz Pisz a fait part de plusieurs partenariats entre opérateurs polonais et algériens dans l’élevage bovin et des vaches laitières, entre autres. D’autres partenariats sont en cours, en outre, dans le domaine des médicaments, du BTP et de la métallurgie. Le groupe industriel de médicaments polonais est sur le point de conclure un partenariat avec le groupe Saïdal. En outre, le groupe polonais SKB, spécialisé dans la métallurgie, le bâtiment et les travaux publics fait référence à la signature récemment d’un contrat avec la SNVI ainsi qu’un autre partenariat dans le montage de tracteurs. « Dans le secteur du bâtiment, nous avons conclu des marchés avec des promoteurs immobiliers à Sétif, à Alger et à Annaba. Des projets de construction seront achevés d’ici trois mois. Nous sommes également en phase d’ouvrir un bureau du groupe à Alger pour élargir nos partenariats qui consistent, entre autres, à assurer des formations de qualité et un transfert de technologie et de savoir-faire », assure Kamil Kuras, représentant du groupe SKB, présent en Algérie depuis trois ans. Les Polonais semblent, par ailleurs, intéressés par le gaz algérien bien que rien n’ait été décidé d’une façon définitive. « Nos importations d’Algérie sont vraiment faibles par rapport à nos exportations. Nous sommes convaincus qu’il existe des produits algériens de bonne qualité, tels que la tomate et la pomme de terre. Il est fort possible que la Pologne importe du gaz algérien, ce qui augmentera le volume d’exportations algériennes vers la Pologne », estime-t-il.

Farida Belkhiri

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