Maps to the Stars de David Cronenberg

Maps to the stars est une farce qui prend pour cible le star system hollywoodien et les secrets qui l’entourent. Le réalisateur canadien tient ainsi à livrer son propre pamphlet bourré de cynisme. le seul souci, c’est qu’à force de vouloir grossir tous les traits, d’être outrancier à tous les niveaux, il perd son public qui finit par fatiguer de voir toujours plus ou moins la même chose quand on traite de ce sujet. Derrière le rêve et le glamour d’Hollywood, on a bien compris qu’il ne fallait pas oublier que cette ville rime aussi avec enfer et damnation.

Le scénario de Bruce Wagner est certes bien vu. Il n’hésite pas à épingler chaque personnage en dévoilant leur côté monstrueux d’une manière plus ou moins subtile. L’enfant star, la star déchue, le chauffeur de limousine rêvant de grimper les échelons, la star prête à tout pour garder l’illusion d’une vie parfaite… Cette galerie de personnage est caricaturale au plus au point, on tombe même dans la tragédie grecque avec cette version moderne de la famille des Atrides. Il y a vraiment du bon dans tout cela, mais le souci est très probablement, qu’au lieu de jouer de ce décalage, de cette folie, Cronenberg livre un film sérieux. L’austérité de la mise en scène intrigue puis fatigue. On assiste passivement à cette tragi-comédie noire et où la méchanceté est le maître mot. C’est à savoir lequel des personnages fera le plus souffrir les autres. On se dirige inéluctablement vers une fin attendue et sans surprises.

LIRE LA SUITE SUR ENVRAK.FR

Pour info, Julianne Moore a obtenu le Prix d’Interprétation féminine lors du 67ème Festival de Cannes.