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Pompeii

Publié le 31 mai 2014 par Bigreblog

Je vois d’ici vos têtes dépitées, vos airs de merlan frit, vos questions fusant dans votre esprit malmené juste par un simple titre d’article.

"Nan mais elle a pas fait ça quand même!?" "Elle déteste Kit Harington, elle est con ou quoi?" "Elle a pas vu une bouse pareille, c’est pas possible!?"

Je réfute chacune de ces questions. Oui, j’ai fait ça. Nan, je ne déteste plus – trop – Kitty-Kit depuis hier soir. Et non, ce n’était pas une bouse finalement.

Ce qui me fait dire que déprogrammer des films dans mon cinéma de région, parfois, c’est mal.

Alors, vous me connaissez, moi, les péplums en jupette, j’aime ça. Ici, oui, j’ai aimé. Je l’avoue, je suis coupable.

Mais jugez donc pourquoi.

Spoiler free! Parce que je me sens d’humeur. ;)

Il ne faut pas avoir fait Sciences-Po pour comprendre de quoi ce film va parler.

Nous nous trouvons donc à Pompeii, la veille de l’éruption du Vésuve en 69 de notre ère. Milo, jeune gladiateur celte vendu à l’arène de la ville pour donner un adversaire à sa mesure à Atticus, le champion, s’éprend de Cassia, la fille du gouverneur Severus. Cassia elle-même revient d’un voyage éprouvant à Rome, la capitale, d’où elle a ramené une déception énorme quant aux mœurs des voisins du nord. Et pendant ce temps, le sénateur Corvus, un pourri de la pire espèce, vient en visite économique à Pompeii, avec un projet en tête: celui d’épouser Cassia, de gré ou de force.

J’ai toujours apprécié les péplums romains. Moi, tout ce qui se balade en jupette et qui a un glaive, je l’approuve. La preuve, j’avais en son temps adoré The Last Legion, qui avait pourtant eu l’une des pires critiques du genre. Mais faut pas pousser, j’avais aussi détesté Centurion (et y avait pourtant Michael Faaaaaaassbender dedans).

Bref donc. Ce qui m’a appelé telle une sirène au vent dans ce film, c’est donc le pitch, car il me faisait énormément penser à celui de l’Esclave de Pompeii, un livre qui m’avait marqué adolescente et dont j’avais parlé ici deux-trois fois.

L’atout majeur du film en fait, outre ce scénario qui, bien qu’attendu, fait mouche, ce sont les effets spéciaux. On s’y croirait, sérieusement, et fini les effets ralentis moches que Paul W.S. Anderson avait testé dans The Three Musketeers. Non, ici, le Vésuve, on est tellement dedans qu’on sentirait presque la chaleur sur nos visages.

Le Vésuve, réelle bombe à retardement planant d’un air malsain au-dessus des personnages. Et si nous, spectateurs, connaissons l’issue de cette journée, les personnages, eux, n’en ont aucune idée.

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Et croyez-moi quand je vous dis que la fin n’est pas celle que l’on croit… :)

Un autre atout qui aurait pu être casse-gueule, c’est le casting.

Je reviendrai sur Kitty-Kit un peu plus loin.

Emily Browning d’abord. On peut l’aimer ou pas (j’avais lu la critique de So avant de voir le film, la vilaine ;) ), mais il faut avouer qu’elle joue quand même avec conviction. Et si sa présence se réduit finalement au minimum syndical pour faire genre poupée à montrer en vitrine, Cassia a quand même du caractère, et ne s’en cache pas. Ce qui est appréciable.

(Par contre, on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’elle a fait un régime. Son visage est bien trop fin.)

Et un couple qui fonctionne surprisingly bien. ;)

Et un couple qui fonctionne surprisingly bien. ;)

Kiefer Sutherland ensuite. Quand je l’ai vu au générique, j’ai hurlé à la mort "Naaaaaan, pitiéééééé, pas luiiiiii!". Mais rien n’y a fait. Si, il était dedans, et même s’il jouait un méchant (genre un gros, grooooos connard), il a une sale gueule, une voix qui m’horripile, et il joue comme une quille. Voilà. et pourtant, j’aime bien son père.

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Carrie-Anne Moss, quand j’ai vu son nom, j’ai halluciné. Nan mais elle est toujours vivante? C’est quand même énorme! ^^ J’ai franchement apprécié sa présence, car malgré les années, elle est toujours aussi belle, même plus, si vous voulez mon avis, que du temps de Matrix.

Jared Harris, je l’aime, c’est un fait. Je ne le connaissais ni d’Ève ni d’Adam avant Sherlock Holmes 2 dans lequel il jouait un génial Moriarty, mais maintenant, dès que je vois son nom, je glousse comme une quiche. Oui, même dans Mortal Instruments, parce que mine de rien, son personnage y était badass. Et ici, en gentil papa romain tout choupi, je l’ai aimé aussi. C’est comme ça la vie.

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Ce qui me fait faire cette équation minutieuse: Moriarty + Trinity = Baby Doll. Easy enough.

Adewale quelque chose, que je nommerai ici Mr Echo pour la facilité de mes pauvres neurones face à son nom imprononçable et inscriptible, incarne donc Atticus, le champion de Pompeii. Croyez-moi, ça envoie du lourd. Et même si l’accent qu’il s’est forcé à porter était très moche pour le coup, j’ai apprécié sa présence aussi.

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Reste donc à parler de Kitty-Kit. Oui, depuis que j’ai commencé à faire des reviews de Game of Thrones, vous savez que j’ai une sainte horreur de Jon Snow depuis le début: lui, ses boucles soyeuses jamais sales et sa moue perpétuelle m’emmerdent royalement, et ce depuis quatre ans (même si cette année il s’arrange, probablement parce que son interprète a joué autre chose entre deux saisons).

Mais ici, point de Jon Snow. Parce que Milo knows something. Il sait comment se battre. Et s’il est très avare de mots, c’est quand même efficace, parce que cette moue que je lui reprochais autrefois lui permet aussi de faire passer des émotions autrement que par les paroles. Vraiment très efficace.

Et si je ne suis pas plus fan que ça, j’avoue quand même que ses tablettes de chocolat sont assez agréables à regarder. ;) Je suis une femme quand même. :p

Bref, Kitty-Kit a amélioré son jeu d’une manière significative entre son Jon knows nothing et son Milo knows something. Je ne peux qu’approuver cette évolution de jeu, et de badassanisme, parce que bordel, quand il se bat le Milo, il est rapide et tout aussi efficace que la belle gueule de son interprète…

Bref donc, les gens. Pompeii n’est sans doute pas le film de l’année, mais croyez-moi quand je vous dis que si vous êtes amateur du genre, vous apprécierez grandement. Parce que finalement, c’est une belle surprise.

Note: 7,25/10 (scénario: 7/10jeu: 8/10BO: 6/10péplum: 8/10)

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