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Les Poings contre les murs - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Relation père/fils dans le monde violent et brutal du milieu carcéral !

Dans le film Les Poings contre les murs de David MacKenzie (Perfect Sense), on suit Eric (Jack O'Connell), un jeune délinquant qui est un véritable enragé et qui n'a peur de rien dans cet univers brutal, même de devoir affronter son père Nev (Ben Mendelsohn) qui est enfermé avec lui dans la même prison.
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Le(s) plus

Dès les premières secondes, quand on voit Eric (Jack O'Connell) débarquer dans une prison, on ne sait rien sur lui mis à part qu'il s'est fait transférer de son établissement pour jeune délinquant, en raison de sa violence et que l'on remarque très rapidement que c'est un véritable sanguin.
On se doute qu'Eric ne va pas se faire discret dans cette prison.

En même temps que d'essayer de calmer ses ardeurs via un groupe de thérapie, Eric (Jack O'Connell), ce gamin impulsif, veut s'imposer et marquer son territoire, pour cela il se fait entourer pour contrer son père Nev (Ben Mendelsohn), qui est également incarcéré et qui a beaucoup de pouvoir dans cette prison.

Les poings contre les murs traite d'un sujet principal que l'on a déjà vu, la lutte pour la survie dans le milieu carcéral, mais le film bénéficie d'une bonne mise en scène, une très grande énergie et va au fond de son idée. Mais surtout le film intègre parfaitement et de façon très réaliste, la relation difficile et violente entre Nev (Ben Mendelsohn) le père et Eric (Jack O'Connell) le fils, dans ce milieu carcéral.
D'ailleurs l'excellent jeu des deux acteurs principaux (Jack O'Connell et Ben Mendelsohn), apporte beaucoup à cette crédibilité.

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Les poings contre les murs démarre assez calmement, pour que la mise en place se fasse au fur et à mesure, mais une fois qu'Eric à crée son clan protecteur au sein de la prison, les choses sérieuses se mettent à commencer.

Par moments, la mise en scène de David MacKenzie essaye même de nous embarrasser et les scènes de tension avec les regards silencieux, quand les prisonniers se mettent au défi, apporte un léger coté western.

Le(s) moins

C'est vraiment dommage d'avoir la présence des scènes du groupe de thérapie qui nous font retomber dans le classique des films du genre, alors que le reste de Les Poings contre les murs est très réaliste.

La scène finale est également un peu décevante et coupe du reste de l'atmosphère du film.

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Conclusion

Une partie de l'histoire du film Les Poings contre les murs reste assez classique, comme avec le groupe de discussion pour l'aide à la réinsertion, mais d'un autre côté il y a de l'inédit avec la relation très réaliste du père et du fils dans ce milieu carcéral.
De plus, à l'image nous voyons une prison violente où les droits s'achètent, ce qui donne de la crédibilité.
Un film coup de poing !

Ma note: 7/10


Les Poings contre les murs

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Synopsis : "Eric est un jeune délinquant violent prématurément jeté dans le monde sinistre d'une prison pour adultes. Alors qu'il lutte pour s'affirmer face aux surveillants et aux autres détenus, il doit également se mesurer à son propre père, Nev, un homme qui a passé la majeure partie de sa vie derrière les barreaux. Eric, avec d'autres prisonniers, apprend à vaincre sa rage et découvre de nouvelles règles de survie, mais certaines forces sont à l'œuvre et menacent de le détruire."
Réalisé par: David MacKenzie / Avec: Jack O'Connell, Ben Mendelsohn, Rupert Friend / Genre: Drame / Nationalité: Britannique / Distributeur: Wild Side Films / Le Pacte
Durée: 1h45min / Date de sortie: 04 juin 2014
Public: Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement

Plus d'informations !

  • Les Anecdotes !


    C'est la première fois que le réalisateur britannique David Mackenzie filmait les séquences du film dans l'ordre de leur apparition et qu'il effectuait des séances de répétitions avec des acteurs déjà en tenues de scène. De plus, il a également fait appel à deux monteurs, afin d'avoir une idée du montage peu de temps après les moments de tournage.

    Le réalisateur David Mckenzie avait deux films en tête lorsqu'il a réalisé le carcéral Les poings contre les murs : Un Condamné à mort s'est échappé (1956) de Robert Bresson pour "l'attention portée aux détails et la simplicité" ainsi que L'Évadé d'Alcatraz (1979) de Don Siegel pour son "épure, [son] refus de tout sentimentalisme et [sa] pureté du réalisme".

    Pour ce huis-clos carcéral, l'équipe du film a tourné dans une vraie prison : celle de Crumlin Road à Belfast en Irlande du Nord, qui a fermé ses portes en 1996.

    "Starred up" est le titre original des Poings contre les murs et désigne en anglais l'action de transférer une personne mineure dans un centre de détention pour adultes en raison de son degré élevé de violence.

    Le scénario du long-métrage est signé Jonathan Asser, poète qui s'est reconverti en thérapeute dans une maison d'arrêt de Londres après avoir donné une représentation dans la prison pour mineurs de Feltham. Pour son premier scénario, ce dernier a puisé dans son expérience : "Jonathan nous a conseillés sur chaque détail de la vie en prison. Il a également été secondé par d'anciens détenus avec lesquels il avait travaillé, qui ont aidé les acteurs et toute l'équipe en général", confie le réalisateur.

    Si la représentation carcérale a été remise au goût du jour avec les récents succès de Prison Break et d'Un prophète, le film de prison est un genre spécifique très ancien, prenant son origine dans les années 1930 avec des titres incontournables comme The Big House (1930), Je suis un évadé (1932), Le Code criminel (1932) ou encore Le Révolté (1937).

    Dans les années 1940 jusqu'aux années 1970, les films de prison obéissent ainsi aux mêmes constantes, puisqu'il est souvent question d'un personnage qui va tenter de faire un "pied de nez" à la tyrannique institution pénitentiaire en cherchant à s'évader. Les exemples appuyant ce schéma sont nombreux : on peut citer Les Démons de la liberté (1947), Les Révoltés de la cellule 11 (1954), Le Trou (1960), Luke la main froide (1967) ou encore L'Evadé d'Alcatraz, etc.), tandis que les membres de l'administration pénitentiaire apparaissent souvent comme des êtres cruels, abjects et avides de pouvoir (Hume Cronyn dans Les Démons de la liberté, Eddie Albert dans Plein la gueule, etc.).

    Les choses sont bien différentes dans les représentations carcérales les plus récentes, puisque les thématiques de l'évasion, de l'arbitraire des matons et du héros sûr de lui sont des constantes qui tendent à perdre de leur importance. Les films de prison des années 1990 et 2000, centrés sur des prisonniers en guerre permanente les uns avec les autres, en sont révélateurs (Sans rémission, Les Princes de la ville, Slam, Un Seul deviendra invincible, Carandiru, Felon, Un prophète, R, etc.) : pour le héros effectuant ses premiers pas dans l'institution, la priorité n'est plus de s'évader mais de parvenir à survivre dans un univers régit par la loi du plus fort.

    Les poings contre les murs appartient clairement à cette catégorie : fini les représentations stéréotypées de surveillants sadiques et de la joyeuse entraide entre détenus pour se "faire la malle". Désormais, l'accent est mis sur la violence du milieu carcéral, et plus particulièrement sur les rapports de force entre détenus.

    Les deux acteurs principaux sont habitués à camper des personnages dangereux... Jack O'Connell (II) jouait des adolescents extrêmement violents dans Eden Lake et Harry Brown. Quant à Ben Mendelsohn, difficile d'oublier sa prestation anthologique dans le polar australien Animal Kingdom où il interprétait l'ignoble Pope Cody, un gangster sadique, toxicomane, meurtrier, braqueur, etc.

Et vous qu'avez-vous pensé du film Les Poings contre les murs ?

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