Magazine Culture

Quand as tu vu ton père pour la dernière fois; Alex Taylor

Par Filou49 @blog_bazart
02 juin 2014

alex taylor Peu de temps après mon article sur le livre de Xavier de Moulins, un autre journaliste TV s'est essayé en cette rentrée 2014  à une oeuvre littéraire avec le même thème central, un hommage au père. Et si "Que ton règne vienne" était une fiction, ici, le livre d'Alex Taylor est clairement un récit autobiographique.

4ème de couverture

Mon père possédait de vieilles pendules. Il passait son temps à réparer le temps. Je le vois, cheveux longs et rebelles, soulever avec précaution les cadrans de ces horloges qui ont marqué les innombrables o'clock de sa vie et de ma jeunesse.»
«Where do I belong ? À quel lieu j'appartiens ? Plus la maladie de mon père progresse, moins je sais ce que je fais là, largué entre ma vie à moi et sa mort à lui, sur cette construction vaudevillesque qu'est la jetée de la ville de Bognor. Mon vaste séjour linguistique prolongé en France prend de plus en plus des allures de fuite en avant, mais devant quoi au juste ?». Parfois, il faut attendre des années pour que l'enfant ouvre devant l'adulte les valises cachées dans le grenier de leur mémoire commune.

Quand as tu vu ton père pour la dernière fois; Alex Taylor

Mon avis :

Journaliste et producteur, Alex Taylor a animé de nombreuses émissions de télévisions anglophones ou bien françaises, notamment la plus célèbre d'entre elles, "Continentales", une émission intelligente et divertissante en même temps (assez rare pour être soulignée).

Il séduit par son élégance toute british et son aisance dans les langues européenes, qu'elles soient anglaises, françaises, mais aussi allemandes, et en espagnol.  Une élégance et un amour de la langue qui transparaissent dans cet émouvant récit, douloureux (son père est atteint de la maladie d'Alzheimer), mais jamais larmoyant et qui pose de très belles questions sur le déracinement et le fait qu'on ne se sente jamais vraiment chez soi, ni dans son pays natal, ni dans son pays d'accueil. Par ailleurs, on appréciera les pages où Alex Taylor se confesse  sur son homosexualité, entre pudeur et aveu frontal...

Un beau livre et un homme qu'on est content d'avoir un peu mieux connu grâce à ce récit fort et émouvant.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Filou49 15144 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines