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Ava Dellaira : Love letters to the dead

Par Stephanie Tranchant @plaisir_de_lire

Love Letters to the Dead de Ava Dellaira  3/5 (31-05-14)

Love Letters to the Dead (319 pages) est sorti le 7 Mai 2014 aux Editions Michel Lafon.

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L’histoire (éditeur) :

Au commencement, c'était un simple devoir. Ecrire une lettre à un mort. Laurel a choisi Kurt Cobain, parce que sa grande soeur May l'adorait. Et qu'il est mort jeune, comme May. Très vite, le carnet de Laurel se remplit de lettres où elle dresse son propre portrait de lycéenne, celui de ses nouveaux amis, de son premier amour... Mais pour faire son deuil, Laurel devra se confronter au secret qui la tourmente, et faire face à ce qui s'est réellement passé, la nuit où May est décédée. Love letters to the dead est une lettre d'amour à la vie.

Mon avis :

Hantée par un fort sentiment de culpabilité depuis le mort tragique de sa sœur ainée quelques mois plus tot, Laurel préfère intégrer un nouveau lycée loin de chez elle (et de ceux qui connaissaient  May). Une semaine chez sa tante, une semaine chez son père (sa mère, divorcée deux  ans avant, a préféré s’éloigner de la famille). Lors d’un cours d’anglais, la professeur demande à chaque élève de rédiger une lettre à une personne décédée. Ainsi commence l’histoire de Laurel qui choisit Kurt Cobain (le musicien préféré de May) pour raconter son nouveau départ.  Après Kurt, elle s’adresse à Judy Garland, Elizabeth Bishop, River Phoenix, Amelia Earhart…. pour évoquer son intégration, ses nouvelles amitiés (Hannah et Nathalie), ses amours, ses peines, ses échecs, sa vie d’adolescente qui durant une année va chercher à remonter la pente et faire face à la réalité.

Après avoir considérablement peiné à entrer dans l’histoire, lui trouver un vif intérêt et a comprendre l’utilité de cette correspondance dans l’intrigue (que je trouvais accessoire et vraiment loin d’être indispensable), j’ai finalement pris plaisir à suivre le cheminement de Laurel dans ces lettre, et dans l’acceptation de la mort de sa sœur.

J’ai donc pris un bon moment également pour m’attacher à Laurel et m’y intéresser plus que de façon superficielle. Quand les émotions ont enfin accompagnées ma lecture, j’ai été touchée par ce personnage et ses confidences m’ont bouleversée. L’auteure aborde les problèmes habituels d’adolescentes et met également d’autres problématiques en avant telles que l’homosexualité et évidement la peine liée à la mort d’un proche, que chacun supporte à sa manière. Ainsi  Au-delà des tribulations d’adolescente de 15 ans, se profile une vraie douleur qui va au-delà même de la perte et le mystère qui entoure la disparition de May est de plus en plus fort. Quand la réalité est enfin lâchée c’est une libération pour Laurel et un coup au cœur pour le lecteur.

Autre point positif que je tiens à mettre en avant, c’est l’aspect biographique qui accompagne plusieurs lettres. En s’adressant à ces personnalités très variées (proches de sa vie d’avant, proches de ses rêves et ses espérances), elle revient sur leur vie et on apprend pas mal de choses sur chacun. Les événements qu’elle évoque lui permettent à elle de raconter son histoire (en faisant des parallèles). Cette narration, inspirée d’un devoir scolaire, devient celle d’un journal intime avec la singularité en plus. Au fil des échanges, elle se livre et communique ses angoisses, sa douleur et son secret (pour le moins percutant).

Si en refermant ce livre je ressors chamboulée par cette histoire, je reste tout de même mitigée à cause des longueurs du début et du caractère répétitif du contenu des lettres qui m’ont empêché de la trouver addictive et passionnante. Le plaisir est venu progressivement, jusqu’à la trouver émouvante.
Je vous invite à lire les billets plus enthousiastes de Gr3nouille2010, Phebusa et Stellabloggeuse.


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