Magazine Culture

La fille qui dort - Florence Hinckel

Par Florinette
La fille qui dort - Florence Hinckel Florence Hinckel Éditions Les 400 coups, 2007, 141 pages.Illustré par Marion Arbona A partir de 13 ans Johanna, une lycéenne de quinze ans, a des rêves comme toute jeune fille de son âge. Elle aimerait être plus mince, avoir une mère moins excentrique et un frère un peu moins casse-pieds qui n’arrête pas de se moquer d’elle en la traitant de Précieuse Ridicule, car, depuis quelque temps, à la moindre émotion, Johanna donne l’impression de tomber dans les pommes « J’ai soudain la très désagréable impression de perdre le contrôle de moi-même. Non, je ne m’évanouis pas. Je suis très consciente de tout ce qui se passe autour. Et puis, c’est progressif. D’abord, j’ai l’impression que ma mâchoire se décroche, comme le loup dans les dessins animés de Tex Avery, quand il voit la fille sexy. Puis cela s’étend à tous les muscles de mon corps. Ils me lâchent un par un. Quand cela atteint mes jambes, forcément, je tombe. » Et qu’en plus cette étrange réaction peut la surprendre n’importe où… Au début, à cause de cet endormissement subit et irrépressible, on la soupçonne de mener une vie de patachon. Sa mère l’emmène voir plusieurs médecins et ce n’est qu’au dix-huitième qu’elle peut enfin mettre un nom sur son mal : la narcolepsie, une maladie rare. Cette révélation l’effraie plus que ça ne la rassure et Johanna refuse de prendre les médicaments prescrits qui n’ont pour effet que d’atténuer les crises de relâchement musculaire. Ce qu’elle veut avant tout, c’est plaire au beau Benjamin et maîtriser ses émotions en faisant du théâtre afin de pouvoir s’évader du réel en endossant le rôle d’Antigone. Mais cela sera-t-il suffisant ? Ce livre nous montre qu’il est parfois bien difficile d’accepter sa vie surtout quand on vous apprend qu’elle ne sera pas comme vous l’avez imaginée. Johanna se rendra compte que la fuite, le refus ne sont pas la solution et qu’il est préférable d’être en accord avec soi-même, reconnaître sa maladie afin de mieux l’apprivoiser et que cela ne l’empêchera pas d’aimer et d’être aimé. Avec beaucoup d’humour, c’est une bien jolie leçon de courage que nous offre l’auteur. En annexe se trouvent des informations sur la narcolepsie et ses symptômes ainsi que l’adresse de l’association (ANC). Pour en savoir plus, consultez le site ou le blog de l'auteur. Citation en exergue : « Le théâtre, c’est un petit peu comme les rêves : ça n’a pas de sens. » Philippe Caubère Lire aussi l'avis de Clarabel et celui de Lily

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Florinette 26 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines