Et si le postmodernisme était l'esprit de 68 ? me suis-je demandé. Je lisais alors un texte sur les techniques de conduite du changement. Et il se trouve qu'on a essayé d'y appliquer les théories postmodernistes !
En fait, d'après une enquête rapide, personne ne sait définir le postmodernisme. Un thème commun aux courants qui le constituent, cependant, serait la dénonciation de la société comme moyen d'oppression. Et l'appel à sa destruction.
Ce qui m'amène à ma phrase d'introduction est une conjonction de faits. Les troupes combattantes de 68 semblent avoir été constituées de "mal lotis". Des gens mécontents de leur sort. Michel Foucault aussi semble avoir été malheureux. Ainsi que Richard Descoings, le réformateur de Sciences Po. Et si 68 et ce qui s'en est suivi avaient été la revanche de tous ces mécontents ? Une revanche que la théorie du "post modernisme" aurait rationalisé ? Une revanche de gosses de riches qui cassent les jouets du pauvre ?
A la réflexion, je me suis demandé si ce n'était pas le résultat logique de la société d'après guerre. Son individualisme matérialiste a produit des petits riches en manque d'affection. Certes, certains ont réussi, comme Foucault ou Descoings. Mais n'ont-ils pas souffert, terriblement, de solitude ? Plus que tout, ils auraient voulu de l'aide, mais ils ne l'ont pas eue ? Alors ils ont voulu détruire ce qu'ils croyaient la cause de leur mal ? Ce qu'il nous faut, c'est réinventer la société, et l'entraide ?
(Un livre sur le poststructuralisme, autre nom du postmodernisme, refus de toute autorité. Autorité, synonyme du pouvoir paternaliste oppressif d'après guerre ? Ce qui expliquerait les théories actuelles sur le genre et autres ? Un autre sur la réaction conservatrice à l'esprit 68.)