Magazine Cinéma

La Dame du Vendredi

Publié le 07 juin 2014 par Olivier Walmacq

la-dame-du-vendredi

genre: comédie
année: 1940

durée: 1h20

l'histoire: Pour récupérer sa femme, qui veut divorcer, le rédacteur en chef d'un grand quotidien l'envoie réaliser un reportage insensé: interviewer un condamné à mort. 

la critique d'Alice In Oliver:

Howard Hawks fait évidemment partie des grands réalisateurs du cinéma hollywoodien. En effet, on lui doit plusieurs grands classiques du Septième Art, entre autres, la première version de Scarface en 1932, Le Grand Sommeil, L'Impossible Monsieur Bébé, Les Hommes préfèrent les Blondes ou encore Rio Bravo. Vient également s'ajouter La Dame du Vendredi, réalisé en 1940.
Ce film appartient également au genre de la "screwball comedy", dont les caractéristiques principales sont la combinaison d'humour et de dialogues vifs, la plupart du temps autour d’une intrigue centrée sur des questions de moeurs, notamment les thèmes de la rupture, du divorce ou du remariage

En l'occurrence, il s'agit ici de remariage. Au niveau de la distribution, La Dame du Vendredi réunit Cary Grant, Rosalind Russell, Ralph Bellamy, Gene Lockhart et Porter Hall. Mais évidemment, le couple vedette du film est interprété par Cary Grant et Rosalind Russell.
Le scénario du film est aussi l'adaptation d'une pièce de théâtre. D'ailleurs, la pièce a été adaptée à trois autres reprises au cinéma : en 1931 par Lewis Milestone avec The Front Page, en 1974 par Billy Wilder
, avec Spéciale Première et en 1988 par Ted Kotcheff avec ScoopAussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.

His_Girl_Friday_4

Attention, SPOILERS ! Hildy Johnson (Rosalind Russell) est une journaliste-reporter brillante, mais elle a décidé de changer de vie et d'épouser Bruce Baldwin (Ralph Bellamy), un modeste agent en assurances d'Albany. Son ancien époux et employeur Walter Burns (Cary Grant) ne l'entend pas de cette oreille. Prêt à tout pour conserver Hildy près de lui, Walter commence par obtenir de cette dernière qu'elle couvre les dernières heures d'Earl Williams, un malheureux que l'on s'apprête à pendre et dont son journal, le Morning Post, espère pouvoir obtenir la grâce. 
Complètement dénué de scrupules et aidé par son bras homme de main Louis, un petit truand, Walter fera passer une journée trépidante à Hildy, chez qui il espère voir renaître la flamme du journalisme, et une journée épouvantable à son futur époux et à sa future belle-mère.

Howard Hawks a tout d'abord commencé sa carrière dans le cinéma muet. L'arrivée du cinéma parlant ne lui plaira guère à l'époque, craignant que les dialogues ne dénaturent le film et donc le Septième Art lui-même. Toutefois, la screwball comedy est à la mode dans les années 1940.
Howard Hawks veut des dialogues tranchants et rapides, à tel point que cela frôle parfois l'hystérie la plus totale. En même temps, le cinéaste multiplie les rebondissements, les quiproquos, les situations les plus abracadabrantes et les personnages farfelus.
C'est ainsi que Howard Hawks obtient un scénario avec pas moins de 240 mots prononcés par minute !

la-dame-du-vendredi_37483_182

Autrement dit, pour celui ou celle qui n'aime pas les bavardages prière de vous abstenir ! Pourtant, aussi paradoxal que cela puisse paraître, La Dame du Vendredi n'est pas spécialement un film bavard, tout du moins, dans le sens longuet et ennuyeux, comme cela peut parfois être le cas.
Il s'agit d'une comédie savoureuse et souvent assez cynique, à l'image du personnage interprété par Cary Grant (il interprète un certain Walter Burns). D'ailleurs, au niveau des thématiques, le film se concentre presque exclusivement sur les rapports entre les hommes et les femmes dans notre société moderne. Bien que datant de 1940 (le film a donc presque 75 ans au compteur), cette comédie n'a absolument pas souffert du poids des années.

Ensuite, le duo Cary Grant/Roselind Russell fonctionne à merveille et propose plusieurs répliques d'anthologie. Mieux encore, la situation finit par devenir complètement grotesque. Nul doute que La Dame du Vendredi a grandement influencé plusieurs générations de cinéastes.
On pense évidemment à Woody Allen qui a dû se délecter des dialogues logorrhéiques et parfois incompréhensifs du film. Bref, dans son genre, on en redemande ! La Dame du Vendredi a donc parfaitement mérité ses galons de classique du cinéma hollywoodien.

note: 17/20


La dame du vendredi (Sous-titré en français... par cine1_freemovie


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines