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Au Théâtre de Verdure de Nice, Les P’tits Gars Laids redonne un peu d’espoir au métronome

Publié le 08 juin 2014 par Rémy Boeringer @eltcherillo

Au Théâtre de Verdure de Nice, Les P’tits Gars Laids redonne un peu d’espoir au métronome

Dans le cadre des Nuits du Théâtre, et en première partie d’Antoine Duléry, Les P’tits Gars Laids se produisait sur la scène du Théâtre de Verdure. Le quatuor niçois, formé en 2008, et dont la popularité croissante, s’est forgée dans les pubs du Vieux Nice, a offert un show pensé comme un pièce de théâtre, en deux actes, oscillant entre mélancolie et ambiance festive. Suivant les mêmes routes ombragées que La Rue Kétanou ou les Ogres de Barback, ces petits nouveaux de la scène française n’ont plus rien à apprendre de leurs aînés. Le groupe est composé de François Keanneally au chant, à l’accordéon et à la guitare, d’Arnaud Piana à la guitare, de Romain Gauthier aux percussions et de Jean-David à la contrebasse.

La première partie s’organise autour d’une chanson au souvenir du père de François Keanneally, le chanteur. Les P’tits gars laid nous offre une chanson intimiste sur la perte et l’absence, mais dans un élan d’optimisme, le groupe nous oriente surtout vers la nécessité de l’hommage et du souvenir. Pour François, chanter son père, c’est l’avoir à ses côtés ce soir. Peut-être, est-ce l’occasion comme ce vieil homme qu’ils ont rencontré à la terrasse d’un café de ne plus regarder passer le vent. Après tout, « La femme qu’il aime est sans bagage, et lui un mendiant sans chaussures, mais à deux ils partent sans équipage, sans frontières à leur aventure. » Je m’en vais est une véritable invitation au voyage, à moins que notre carapace ne nous cloue au sol.

La seconde partie invite des chansons plus enjoué du répertoire, et plus engagés aussi tels que Je suis d’ailleurs, texte inspiré sur le métissage déclarant comme tant devrait s’en rendre compte :

« Je suis ni blanc ni noir, je suis la couleur de l’espoir

Disent les poètes à la merci, des cons qui ne voient qu’un gris

Je suis un manouche sédentaire, un tzigane qui sait se taire

Mais je suis blanc pour eux, gitan pour les blancs, et je suis les deux avec le temps ».

Concluant leur tour de chant, avec Métronome, où Julien attrape son accordéon pour mettre le foule en liesse, qui se levant, ne cesse plus de battre la mesure par applaudissements, les P’tits Gars Laids, nous ont offert un beau concert emplissant le public d’espoir et de fraternité. Un final pour nous rappeler qu’ils sont sûrement désolé de ne pouvoir donner « assez d’amour à tous ces gens, assez d’argent pour s’envoler », qu’ils jouent « pour apporter un peu d’espoir au métronome ».

Boeringer Rémy

Retrouver les P’tits Gars Laids sur leur site : http://www.lesptitsgarslaids.com


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