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Ilsa, la Tigresse du Goulag

Publié le 09 juin 2014 par Olivier Walmacq

genre: érotique, Nazisploitation (interdit aux - 16 ans)
année: 1977

durée: 1h30

l'histoire: Les aventures d'Ilsa la tigresse dans le goulag nø 14 où les prisonniers politiques sont traités sans pitié. On la retrouve quelques années plus tard à l'Ouest, recyclée dans la prostitution. 

la critique d'Alice In Oliver:

Après Ilsa, la Louve des SS et Ilsa, gardienne du Harem, la saga continue avec Ilsa, la Tigresse du goulag, réalisé par Jean Lafleur en 1977. Ce troisième épisode marque aussi la fin de la franchise, même si un quatrième (faux) volet verra le jour, donc Ilsa, Ultime Perversion, de Jess Franco, mais qui n'entretient presque aucun rapport avec la saga.
Ilsa, la tigresse du goulag est aussi l'épisode le plus soft de la saga. C'est aussi le plus drôle. Certes, ce troisième opus est toujours classé dans la genre Nazisploitation. Pourtant, l'action se déroule en Sibérie, et plus précisement dans les goulags (comme l'indique le titre du film).

Le scénario reprend les choses là où elles s'étaient arrêtées dans le précedent chapitre (à savoir Ilsa, gardienne du harem). Attention, SPOILERS ! En Sibérie, au début des années 50, Ilsa tient avec une poigne de fer un goulag. Impossible de le louper puisque les panneaux indicateurs sont d'anciens prisonniers gelés qui pointent de leur doigt la direction à suivre.
Que les choses soient claires: les deux précédents volets étaient particulièrement violents et malsains. A tel point qu'on était en droit de s'interroger sur la bonne santé mentale des producteurs.

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Avec Ilsa, la tigresse du goulag, la saga sombre définitivement dans le nanar ! Ce troisième et dernier chapitre (ou presque...) se divise en deux parties très distinctes. La première se déroule dans les années 50 à l'époque de Staline et de ses goulags.
Cette fois-ci, Ilsa est à la tête d'un goulag (oui je sais, vous aviez deviné...). Notre plus célèbre nymphomane s'exerce toujours à son jeu favori, à savoir torturer des résistants jusqu'à ce que mort s'ensuite et coucher avec ses fidèles serviteurs. Contre toute attente, ce troisième volet se révèle moins crade et surtout moins vulgaire que ses prédécesseurs.

Non pas que le film soit soft, loin de là. D'ailleurs, il est justement interdit aux moins de 16 ans. Mais la première partie du film est une véritable "pignolade" (je viens d'inventer le mot) à elle toute seule ! Déjà, il y a ces victimes de la même Ilsa, donc des morts attachés à des croix qui pointent leur doigt en direction du camp de la mort. Ensuite, il y a toutes ces séquences pseudo érotiques dans lesquelles la star du film et donc de la saga (évidemment Dyanne Thorne) assouvit ses fantasmes et nous fait profiter de ses nibards, particulièrement généreux en l'occurrence.
Durant la première partie, le film accumule les séquences nazebroques, qui ne servent strictement à rien et qui sentent bon le remplissage.

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C'est par exemple le cas lorsque deux officiers russes s'affrontent lors d'une partie de bras de fer à coup de tronçonneuse. Cette séquence se veut choquante mais elle provoque (de façon totalement involontaire) une série de fous rires involontaires.
Dans son genre, la première partie est une véritable ode à la nanardise malgré elle. En revanche, la seconde partie est nettement moins drôle mais contient également son lot de séquences absurdes. Cette fois-ci, le film nous transporte en 1977, soit presque 25 ans après les événements de la première partie. Un résistant, Jakuren, a survécu aux tortures infligées par Ilsa.

Pas de bol, alors qu'il accompagne quelques uns de ses potes dans une maison close, il se retrouve face à Ilsa, qui dirige désormais un réseau de prostitution. Malheureusement pour lui, Ilsa n'a pas oublié le passé. Jakuren est donc fait prisonnier.
Là aussi, il subit tout un tas de tortures débiles. Désormais, Ilsa et ses scientifiques peuvent contrôler l'esprit par l'image et connaître les peurs les plus terribles de leurs prisonniers. C'est ainsi que l'on assiste à des expériences complètement débiles sur fond de psychanalyse avec des images érotiques (je vous laisse imaginer la catastrophe).
Bref, dans son genre, Ilsa la tigresse du goulag fait presque figure de plaisir coupable. Les acteurs cabotinent à merveille, Dyanne Thorne en tête. C'est un film à voir en version française, ne serait-ce que pour les accents russes à coucher dehors ! Un nanar haut de gamme en fin de compte ! Il serait donc dommage de s'en dispenser !

note: je passe...
note nanardeuse: 16.5/20


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