Magazine Cinéma

Jeudi 19 juin à 20h30, au cinéma Le Zola, soirée Western avec True Grit des frères Cohen

Publié le 10 juin 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

Carte blanche autour du Western. Soirée organisée par les étudiants de classe préparatoire option études cinématographiques du Lycée Edouard Herriot (Lyon).

La projection sera précédée d’un court métrage : LES COWBOYS N’ONT PAS PEUR DE MOURIR (A.- L. Daffis – L. Marchand / 16’) : La mort des cowboys, toujours spectaculaire, est l’apothéose de leur destin tragique.

Toutes les informations pratiques sur http://www.lezola.com/

True grit

True Grit
Réalisation : Ethan Coen, Joel Coen
Avec : Jeff Bridges, Hailee Steinfeld, Josh Brolin
USA / 2011 / 1h50 / VOSTF

Synopsis

1870, juste après la guerre de Sécession, sur l’ultime frontière de l’Ouest américain. Seul au monde, Mattie Ross, 14 ans, réclame justice pour la mort de son père, abattu de sang-froid pour deux pièces d’or par le lâche Tom Chaney. L’assassin s’est réfugié en territoire indien. Pour le retrouver et le faire pendre, Mattie engage Rooster Cogburn, un U.S. Marshal alcoolique. Mais Chaney est déjà recherché par LaBoeuf, un Texas Ranger qui veut le capturer contre une belle récompense. Ayant la même cible, les voilà rivaux dans la traque. Tenace et obstiné, chacun des trois protagonistes possède sa propre motivation et n’obéit qu’à son code d’honneur. Ce trio improbable chevauche désormais vers ce qui fait l’étoffe des légendes : la brutalité et la ruse, le courage et les désillusions, la persévérance et l’amour…

True grit1

A propos du film

True Grit, l’adaptation d’un roman

Avant d’être un roman à part entière et d’être adapté deux fois au cinéma, l’histoire intitulée True grit avait été publiée en 1968 sous la forme de roman-feuilleton dans le Saturday Evening Post, écrit par Charles Portis. Cet auteur est lié au cinéma puisqu’en 1970, sa nouvelle Norwood avait déjà bénéficié d’une adaptation éponyme par Jack Haley Jr. avec Glen Campbell.

Il y avait déjà eu une adaptation du livre True Grit de Charles Portis en 1969 : 100 dollars pour un shérif, tourné par Henry Hathaway avec John Wayne, qui remporta pour sa prestation le premier et seul Oscar de sa longue carrière. Mais les frères cohen se défendent d’avoir voulu réalisé un remake : "Nous ne faisons pas un remake du film; nous voulons faire notre version du livre tel que l’a écrit Charles Portis". Ethan Coen précise : "Le récit est fait par une fille de 14 ans pleine d’assurance, ce qui donne probablement au livre son côté étrange et drôle. Mais il y a aussi une dimension "Alice au pays des merveilles" parce que cette jeune adolescente évolue dans un environnement vraiment exotique et décalé pour nous".

Des scènes difficiles à tourner

Cascade "La traversée de la rivière"
Une équipe de plongeurs spécialistes en effets spéciaux a d’abord effectué des repérages dans la rivière afin de s’assurer que le fond était libre de tout débris et la profondeur constante. Ils ont ensuite fabriqué un plan incliné spécial qu’ils ont placé sur la rive opposée, trop boueuse et trop abrupte pour que le cheval puisse sortir de l’eau. Et puis il a fallu apprendre à nager au cheval. Rusty Hendrickson, le dresseur de chevaux de True Grit a usé d’un établissement près d’Austin, spécialisé dans l’entrainement des chevaux de courses et les a fait nager pour améliorer leurs performances : "Nous avons débuté par là, et ensuite nous avons peu à peu augmenté la distance qu’ils étaient capables de franchir à la nage. Nous en sommes arrivés à les faire nager deux fois la distance nécessaire (…), avant de dire : "ça y est, on est prêt !"."

True_Grit_02

La scène du "Quatre contre un"
Cette séquence a nécessité des trucages spéciaux, des chevaux mécaniques montés sur un bras de grue et des doublures cascades pour les plans larges. Jeff Bridges a fait lui-même ses propres scènes à cheval, de même que le tir à deux mains

La nuit du chasseur, musique du générique de fin
La musique du générique de fin est celle de La Nuit du chasseur de Charles Laughton, tourné en 1955. Ce morceau est un hymne titré "Leaning on the Everlasting Arms", composé en 1888 par Anthony Showalter, de la Première Église Presbytérienne de Dalton en Géorgie. Le film de Laughton a beaucoup influencé les frères Coen avant et pendant le tournage.

Décors et lieux de tournage

La ville de Fort Smith, où se déroule le roman, a dû être reconstituée. Le chef décorateur Jess Gonchor a trouvé Granger, au Texas, dans la banlieue d’Austin. La petite ville agricole de 1500 habitants a été complètement restructurée, et la ligne de chemin de fer d’époque a été mise à contribution. Le décorateur se remémore : "Nous cherchions constamment des moyens de donner plus d’ampleur au décor. Quand nous avons mis la poussière sur les rues, cela a marqué un tournant. C’était la touche juste qui sonnait vrai".

Le tournage nécessitait un paysage hivernal à la fin du printemps. Les extérieurs ont été filmés au nord-ouest de l’Arkansas, au Nouveau-Mexique et dans l’ouest du Texas. Joel Coen explique que l’histoire de Charles Portis : "(…) se déroulait dans l’Arkansas et sur le territoire de l’Oklahoma": "mais nous avions plusieurs contraintes, notamment une histoire se déroulant en hiver, donc il nous fallait de la neige au sol. Cela nous a conduits un peu plus loin au nord. Nous avons tourné la plupart des extérieurs au Nouveau-Mexique et la plus grande partie de la ville de Fort Smith et des intérieurs à Granger, au Texas, tout près d’Austin".

Le "territoire indien" traversé par les personnages pendant une bonne partie du film, est ce qui devait devenir en 1907 l’État d’Oklahoma. Si la région comptait de nombreux U.S. Marshals avant cette date, c’est parce que ce no man’s land représentait une cache idéale pour les criminels. La ville de Fort Smith, montrée au début du film était donc un entre-deux mondes : celui de la loi et celui des criminels.

Carter Burwell,à la musique
Le compositeur attitré des films de Joel Coen, Carter Burwell, est de nouveau présent pour True Grit. Il a signé les partitions de quinze des dix-sept (à ce jour) longs métrages du réalisateur. Burwell est également chanteur, accordéoniste et joueur de synthétiseur

.


Retour à La Une de Logo Paperblog