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Enseignement du français : et si on commençait par le commencement ?

Publié le 12 juin 2014 par Jean-Vincent Voyer @JVVoyer
enseignement du français : les bases

Heu… le commencement…c’est…

Enseignement du français : les bases d’une nouvelle politique…

Mardi 10 juin, publication par le ministère de l’Éducation Nationale du « socle commun de connaissances, de compétences et de culture ». qui pose les bases de la nouvelle politique d’éducation, de l’école primaire à la fin du collège. Et le texte fait peur ! Ce « socle » est une sorte de « savoir minimum » requis pour les élèves sortant de 3e. Ce nouveau texte précède, et inspire la rédaction des futurs programmes scolaires. Et ça fait vraiment peur !

Enseignement du français : tout, sauf le commencement !

Exemple : « L’école obligatoire ne peut pas seulement apprendre aux élèves à lire, écrire et compter », prévient le communiqué du ministère qui accompagne le document.

Étrange manque de réalisme ! Car il faut quand même commencer par savoir lire, écrire et compter.

C’est le commencement !

Et c’est loin d’être le cas. En effet, un enfant sur sept se trouve en difficulté sérieuse de lecture en 6e. Et ne parlons pas de l’orthographe ! (…surtout si les pauvres chérubins n’ont pas eu le loisir de la travailler en chansons ! Voir www.orthochansons.fr !)

Enseignement du français : exprimer « la fonction poétique du langage »… en ne maîtrisant ni lecture, ni écriture, ni orthographe !

Le nouveau « socle » fait fi du français comme discipline à part entière, s’intéressant aux « langages », qui « sont à la fois des objets de savoir et des outils, toutes les disciplines contribuent à leur acquisition ». C’est quand même clair !

Selon ce nouveau « socle », l’élève « exprime ses sensations et ses émotions par des productions littéraires et artistiques, et pratique, sous des formes diverses, la fonction poétique du langage ». Oui, oui ! Découvrir « la fonction poétique du langage » en réussissant des « productions littéraires », et, en plus, « de formes variées » avec un français catastrophique, un vocabulaire squelettique, et une orthographe hallucinante, c’est fort, c’est très fort !


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