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Rise – Lucy Liu contre les vampires (critique en avant—première)

Par Bebealien

Le monde du cinéma est extraordinaire. On y croise plein de personnes capables de débloquer un budget sympa et de s’attribuer un beau casting pour tourner une bouse infâme. Quand je vois des films comme Rise, je me dis que mes courts métrages pourris ont un bel avenir devant eux. D’ailleurs, petite pub personnelle, j’espère revenir très bientôt sur ce blog parler de l’avancée du projet bunker. Mais comme d’hab, tant que ce n’est pas fait, on ne va pas s’avancer outre mesure.

Rise – Le vampire est un navet comme les autres

Une journaliste enquêtant sur un groupuscule étrange se retrouve piégée. Les gens sur qui elle enquête sont en fait des vampires. Se réveillant à la morgue dotée de nouvelles facultés, elle se met en tête d’aller leur botter le cul.

Bouh, qu’elle est moche cette affiche, c’est pourtant pas si dur que ca à utiliser Photoshop !

Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu un pitch aussi simple et con. Sébastien Gutierrez, réalisateur du pourtant pas mal Judas Kiss nous propose aujourd’hui sa vision du film de vampire. Comprendre par là un film mal tourné, chiant comme la mort et où il ne se passe pas grand-chose. Tout est en fait un grand prétexte pour foutre Lucy Liu en topless et la filmer sous toutes les coutures.

J’ai déjà vu des films chiants. Ou des séries chiantes comme Derrick. Mais du film chiant à ce point, c’est assez extraordinaire. Rise est le premier film de vampire que je vois où les vampires parlent plus de temps de trucs inutiles qu’à jouir de leur condition. On sent un certain goût de Gutierrez pour l’œuvre d’Anne Rice… sauf que la-dite Anne savait écrire et proposer une ambiance romantico-glamouro-gothique. Là, on à affaire à des acteurs jouant comme des pieds, évoluant dans des décors vides et moches, afin d’animer un script vide.

Une photo à l’image du film. Lucy, certes très jolie, marche dans des couloirs vides pendant deux heures…

On peut voir aussi une certaine influence de Buffy dans cette idée de vampire (mais qui peut quand même marcher au soleil) chassant les autres vampires avec une arbalète ridicule. Le terme vampire n’est d’ailleurs jamais totalement évoqué. C’est surement pour faire plus ‘arty’ du genre « non mais tu comprends, moi je ne filme pas des films de vampires, c’est pour les nazes, moi je filme des poseurs qui racontent de la merde, et je fais passer ça pour de l’art, ouais coco, d’ailleurs repasse moi le bol d’héroïne afin que je ponde un nouveau concept ».

Tiens, Lucy à poil, comme pendant la moitié du film…

Beau casting pourtant : Lucy Liu en vampire reporter topless chasseuse de vampires, Michael Chiklis (McKey de The Shield pour les incultes) en mec qui joue mal et qui n’a rien à raconter, Carla Gugino en nana qui ne sert à rien à part rouler des pelles à Lucy, ou encore Robert Foster qui vient pour payer ses factures… Dramatique. Que des bons acteurs mal dirigés (voir pas dirigés du tout). Quand on voit la photo, les décors et surtout le manque de péripéties, on à l’impression que le budget entier du film a été cramé dans le casting. Et encore, même comme çà, des petits films comme Cube ou Saw arrivent à en donner cent fois aux spectateurs avec un budget inférieur à celui de la garde robe de Lucy.

Lucy Liu ne sait définitivement pas manger du ketchup proprement…

Rise est un peu l’équivalent américain de nos films sur les trentenaires célibataires en mal d’amour. C’est un film concept reposant uniquement sur un pitch faussement aguicheur, un casting faussement glamour et un tas de scènes gratuites que Gutierrez projette sur son actrice principale en pondant un script pourri juste pour les camoufler astucieusement. Au panthéon de mes films les plus pourris trônait l’adaptation de Ma Sorcière Bien Aimée avec Nicole Kidman. Bravo, je pense que ce titre tant convoité de grosse bouse de l’année vient d’être piqué par un challenger de poids. Je voudrais remercier Liu, Gutierrez, Chiklis et les autres pour ce travail d’équipe qui fait chaud au cœur. Maintenant s’ils pouvaient juste rembourser les spectateurs pour ce vol organisé, ca serait gentil. Et aussi faire une lettre d’excuse. Bref vous l’aurez compris, le 28 mai, jour de la sortie, allez plutôt au resto, ou retourner voir Indiana Jones.


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