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J-Movie : L’île de Giovanni de Mizuho Nishikubo

Publié le 12 juin 2014 par Yling

Après le film Lettre à Momo, le nouveau film des studios I.G., L’Île de Giovanni, est sorti dans les salles françaises. N’ayant pas eu le temps d’aller voir, Itsukeii a écrit cet article.

L’île de Giovanni, c’est un film qui à priori s’installe dans un cadre pas très joyeux (après la 2nde Guerre Mondiale en 1945). Et pourtant, ce film est une vraie bouffée d’air frais !

L'île de Giovanni

Synopsis : Le Japon fait face à la défaite de la Seconde Guerre Mondiale de 1945. Le peuple japonais craint d’être envahi par les forces américaines. Au nord du pays, dans la minuscule île de Shikotan, la vie s’organise entre la reconstruction et la peur de l’invasion. Ce petit lot de terre, éloigné de tout, va finalement être annexé par l’armée russe. Commence alors une étrange cohabitation entre les familles des soldats soviétiques et les habitants de l’île que tout oppose, mais l’espoir renaît à travers l’innocence de deux enfants, Tanya et Jumpei…

Source : Allocine

Ce film est réalisé par Mizuho Nishikubo et produit par la maison de Production I.G. (Ghost In the Shell, Patlabor, Lettre à Momo, etc). Je vais commencer par parler du graphisme. J’ai été un peu surprise par les dessins, ce n’est pas le genre d’animation à laquelle j’ai eu l’habitude d’assister dans l’animation japonaise. Cependant, plus on avance dans le film, et plus on s’aperçoit que ce graphisme est vraiment adapté au style de l’histoire. C’est un graphisme assez épuré et simple, que ça soit dans le design des personnages que dans les décors. Rappelons quand même que la Production I.G. est connu pour rendre un travail avec un design irréprochable, on s’en rend vite compte dans l’animation fluide du film.

L'île de Giovanni

Venons maintenant au plus intéressant : l’histoire ! Comment pourrions-nous qualifier l’histoire de L’île de Giovanni ? Si on me le demande comme ça, je dirai que c’est un très joli film avec des personnages attachants et une intrigue assez prenante. Ce qui m’a plu aussi dans le film, c’est que l’histoire est inspiré de faits réels. On se doute bien que l’après guerre a été très difficile à vivre pour les pays perdants (famine, séparation familiale, décès et bien d’autres épreuves). En ce qui concerne la cohabitation entre les familles des soldats russes et les japonais originaires de l’île de Shikotan on pourrait s’attendre à des frictions, mais nous verrons que les enfants finissent par se rapprocher (notamment Tanya et Junpei). On s’attache vraiment aux personnages de Junpei, Kanta et Tanya. On se rend compte à quel point l’innocence des enfants peut être importante dans de tel moment. La relation entre Junpei et Tanya est une source d’espoir dans le monde dans lequel ils vivent.

Autre fait intéressant, Junpei et Kanta sont très attaché à un livre : Train de nuit dans la Voie lactée de Kenji Miyazawa. C’est le livre préféré de leur père, et dans le film, on voit qu’il leur le fait lire à tour de rôle. L’histoire de ce livre parle d’un train qui peut emmener quiconque où ils veulent grâce à un ticket magique. Très brièvement c’est ça, pour un résumé plus étoffé, je vous invite à consulter Google ! Les noms des personnages principaux de ce livre sont Giovanni et Campanella, et d’après ce qu’ils disent dans le film, les noms de Junpei et Kanta en sont inspirés (faut croire que Giovanni en japonais = Junpei et Campanella en japonais = Kanta, okay why not). Très vite Junpei et Kanta deviennent de vrais passionnés des trains, et rêvent un jour de pouvoir embarquer dans le fameux train du livre.

Pour ce qui est de la bande son du film, elle est vraiment entraînante et agréable à écouter puis bien adapté au film. Les moments où les enfants japonais chantent d’un côté et les enfants russes qui chantent de l’autre finissent par évoluer et vont même les rapprocher.

L'île de Giovanni

Ce que l’on peut retenir de ce film, c’est que bien que les tensions restent palpables entre les russes et les japonais, une lueur d’espoir subsiste, notamment grâce à Junpei et Tanya. Je dois aussi préciser que dans L’île de Giovanni, tout n’est pas rose, nous faisons face à des moments forts émouvants qui peuvent rappeler certains films d’animation japonaises (je ne vous dis pas lequel ou lesquels, ça serait vous spoiler). En tout cas, j’ai passé un bon moment devant ce film, je ne me suis pas ennuyée et si vous aimez les films qui s’inspirent de faits réels, je vous le conseille.

Note : 16/20

Si vous l’avez vu, vous en pensez quoi du film ?


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