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Ma grand-mère avait les mêmes, les dessous affriolants des petites phrases de Philippe DELERM

Par Lecturissime

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"On ne possède pas les autre. On ne détient jamais le secret des autres avec soi."

Mon avis :

 Un recueilpeu marquant présenté sous forme d'une suite de petites anecdotes sans grand intérêt autour de phrases toutes faites :"On ne vous fait pas fuir, au moins ?" "C'est pas vrai !" "Y a pas d'souci", "J'ai une contrainte"

Philippe Delerm tire sur la corde des "Gorgées de bière" et nous resserre du réchauffé, en plus banal .

Quelques remarques poétiques toutefois comme ce « J’vais rentrer. V’là l’bord d’la nuit qui vient. » (p. 99)

 "V‘là l ‘bord d ‘la nuit qui vient.
Celle-là, c’est la marque d’une seule personne. Une belle personne. Madame Hermier était l’épicière. Elle est morte depuis quinze ans au moins. C’est elle qui régentait le quartier, avec, sous son apparence revêche, un sens de l’équité sans concession. Première rencontre un jour de panne d’électricité :
-Mon pauv’ monsieur, j’veux bien vous vendre trois bougies, mais pas la boîte. Il en faut pour tout le quartier.
Au fil des ans, elle était devenue une amie, venait à la maison partager la galette des rois, bavardait un peu, et disait tout à coup :
-J’vais renter. V’là l’bord d’la nuit qui vient.
Des mots entendus, des mots qu’elle inventait ? Peu importe. Les mots de Madame Hermier. J’aime les soirs précoces à cause d’elle, la sagesse solitaire de ses dimanches d’hiver. Rien ni personne ne l’attendait, mais il fallait rentrer avant la nuit. Peut-être une manière de ne pas vouloir nous importuner trop longtemps, de couper court à nos mais vous avez le temps. Comment la retenir, puisque le bord de la nuit venait ?
Le bord de la nuit. La nuit devient une matière, un tissu, les heures s’installent et nous mettent un manteau. Nos mouvements doivent suivre, s’envelopper dans cette amplitude du ciel, marcher à l’amble. Madame Hermier ne redoutait guère les deux cents mètres nocturnes de trottoir qui l’eussent ramenée chez elle sous les réverbères. Mais c’était aussi une politesse de suivre le rythme du jour. Jehan Rictus appelait le crépuscule « le furtif ». Voilà. Madame Hermier voulait rentrer à la lisière du furtif.
Plus tard, quand elle nous quitterait pour un plus long voyage, ce serait avec la même discrétion, le même souci de ne pas déranger, de se glisser dans l’ombre sans crainte et sans regret. Pas difficile pour elle en apparence de quitter le cercle des lampes basses, les flammes orange et bleues de la cheminée. Une jolie manière de dire adieu comme elle disait au revoir, à quoi bon proteste, il faut bien s’en aller, v ‘là l ‘bord d ‘la nuit qui vient."

Le style reste plat, les idées s'essouflent et finalement le lecteur finit par se dire qu'il ferait mieux de relire "La gorgée de bière"...

Premières phrases :

« Ce ne sont pas des passionnés de la brocante. Celle-ci leur a juste servi de but de promenade, un dimanche après-midi. Ils déambulent, mains dans le dos, satisfaits de l’ampleur inattendue de la manifestation, qui les dispensera de chercher un autre passe-temps, satisfaits de la douceur de l’air, de l’absence de pluie. »

Infos sur le livre :

Babélio

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Du même auteur : La première gorgée de bière

D’autres avis :

Babélio 

Ma grand-mère avait les mêmes, Philippe Delerm, Points, 5.50 euros


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