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Aujourd'hui, première chronique de Radio Mundial en direct de... ben, non, pas de Rio... mais peu importe ! Radio Mundial vous livre ses premières impressions.
D'abord, revenons sur cette cérémonie d'ouverture, au cours de laquelle Jennifer Lopez est sortie d'une sphère qui s'est ouverte comme une fleur, pour interpréter l'hymne polémique de cette édition 2014. Polémique, parce qu'en anglais et non en portugais comme la logique aurait voulu. Soyons honnête, il y a bien pire qu'un hymne en anglais pour ouvrir un mondial au Brésil... il y a un hymne "chanté" par Jennifer Lopez. Et ça, c'est affreux.
Parlons maintenant du match Brésil / Croatie. Pour une équipe qui est censée gagner SA coupe du monde, quelle déception ! On a vu des Brésiliens timorés, désorganisés, fouillis en milieu de terrain, qui n'ont compté que sur Neymar pour faire le jeu. Les Croates pouvaient mener au score... jusqu'à ce que monsieur l'arbitre japonais voit Fred tomber dans la surface et siffle un penalty totalement imaginaire en faveur des sud-américains. Sans compter une faute non sifflée dans la surface qui aurait aussi permis aux Croates d'avoir un penalty et d'autres énormes erreurs. Ce matin, la presse internationale s'insurge, et la voix du sélectionneur croate en premier lieu. "Qu'on leur donne la coupe du monde tout de suite !", brame-t-il. Et il n'a pas tort. Quel mauvais arbitrage ! Quelle manière impensable de favoriser une équipe ! Mais où va-t-on ?! N'en déplaise à ses détracteurs, la vidéo est le seul et l'unique moyen de mettre un terme à ces approximations qui mettent en péril la crédibilité du jeu. Au rugby, il n'y a plus jamais de contestation depuis l'usage de la vidéo. Certes, le jeu en est parfois ralenti, mais c'est pour le bien de celui-ci.
Enfin, j'ai remarqué en allant fouiller sur le net que la plupart des pays avaient obtenu des droits de diffusion télé, certes, mais en faveur de chaînes privées et payantes. Le football, sport populaire par excellence, devient un rendez-vous d'initiés, de fortunés, d'élite. La France est par ailleurs parmi les plus mal lotis, puisque les trois quarts des matches seront diffusés sur la chaîne Bein Sport, qui appartient au groupe Al Jazeera. Pour ma part, je refuse catégoriquement de donner ne serait-ce qu'un centime aux Qataris. Vous savez, ces ahuris qui ont trouvé le moyen de faire flamber un immeuble classé qu'ils avaient racheté sur l'île Saint Louis, tout ça parce qu'ils avaient voulu y faire installer un ascenseur à grosses bagnoles ? Ceux-là même qui ont, entre autre, racheté le PSG et à qui on a ouvert très grand la porte du championnat français, pendant qu'on se pose bêtement la question de la légitimité ou non de la présence de Monaco en Ligue 1, à cause de soi-disant problèmes d'impôts. Alors que les milliards du Qatar, ben non, on ne se demande pas si leur poids ne fait pas outrageusement pencher en leur faveur la balance des budgets de clubs. Dire qu'on leur a offert sur un plateau d'argent la prochaine Coupe du Monde, alors que le climat est insupportable, que les ouvriers se tuent littéralement au travail pour construire des stades et que, surtout, le Qatar n'a jamais eu d'équipe internationale de foot digne de ce nom. Tout ce qu'ils savent du football, c'est empêcher des joueurs de quitter leur territoire, comme ça a été le cas pour le pauvre Zahir Belounis.
Vous me direz, si c'est pour regarder les matches de l'équipe de France, ces adolescents attardés et décérébrés, pas de quoi en faire tout un fromage. C'est l'un des arguments des pros du boycott, des énervés du refus. Bien sûr, la situation au Brésil n'est pas toute rose, je ne vais pas ici rouvrir le débat. Non, ce qui me fait doucement marrer, c'est qu'à force de crier au loup, les antis Mondial ne se rendent pas compte que sur Facebook, sur Twitter et sur le web en général, ils ne font que ça, en fait : qu'ils le veuillent ou non, ils parlent foot ! Les grands benêts !
Allez, bon match, en avant la Hollande et vive la RTBF qui diffuse, elle, les matches en entier, gratuitement. Tous en Belgique !