Cinéma : Les voies du destin (The Railway Man)

Drame australien, britannique réalisé par Jonathan Teplitzky  avec Colin Firth, Nicole Kidman, Jeremy Irvine, Stellan Skarsgård, Hiroyuki Sanada, Sam Reid, Tanroh Ishida, Tom Stokes, Tom Hobbs, Akos Armont, Bryan Probets, Masa Yamaguchi, Ewen Leslie, Jack McTaggart, Marta Dusseldorp…

Synopsis : Le lieutenant écossais Eric Lomax, a été fait prisonnier par les Japonais à Singapour durant la Seconde Guerre mondiale et envoyé dans un camp en Thaïlande. Là-bas, il a été forcé de contribuer à la construction du fameux pont sur la rivière Kwaï. Des années plus tard, il souffre toujours d’un stress post-traumatique. Sa deuxième femme, Patricia Wallace, décidée à l’aider à surmonter ses démons, découvre que le jeune officier japonais qui hante sa mémoire est toujours vivant. Doit-elle donner à Eric une chance de se confronter à celui qui l’a torturé ?

Le film est inspiré de la véritable vie d’Eric Lomax, officier de l’armée anglaise qui pendant la Seconde Guerre mondiale, fut capturé par les Japonais en 1942, lors de la campagne de Singapour. Il fut alors forcé de travailler sur la construction d’un chemin de fer entre la Thaïlande (nommée Siam à l’époque) et la Birmanie. En 1995, il publie un roman autobiographique "The Railway Man". Le tournage des Voies du destin a eu lieu à Edimbourg, la ville natale d’Eric Lomax, à North Berwick en Ecosse, à Ipswich en Angleterre, dans la jungle thaïlandaise, sur la Gold Coast du Queensland en Australie. Quelques scènes ont même été tournées sur la vraie voie ferrée de l’époque reliant sur 415 kms la ville de Bangkok en Thaïlande à Rangoon en Birmanie.

 Cette partie tragique de l’histoire relatant la construction cauchemardesque du pont de la rivière Kwaï par les Japonais, au coeur de la jungle est intéressante. Mais le réalisateur a choisi de traiter uniquement l’histoire de cet anglais sans parler de tous ces hommes, ces japonais qui ont péri pendant cette période. çà en fait une histoire de héros patriotique, psychologiquement envahi par son passé. D’ailleurs la scène de la nuit de noce avec les cauchemars de notre héros est ridicule. L’ensemble du traitement de cette histoire est beaucoup trop larmoyante. La scène de la rencontre entre le bourreau et sa victime est tout aussi ridicule. Le héros qui pardonne ! On est dans le pathos, çà déborde. Très vite,  les flash back  rendent le film brouillon et on décroche.

L’histoire vraie relatée dans ce drame est portée par deux superbes interprètes. Le talentueux Colin Firth et le jeune acteur Jeremy Irvine. Les deux acteurs s’en sortent bien malgré l’angle choisi par le réalisateur, les personnages ne sont pas crédibles.  Nicole Kidman est trop figée pour dégager quoique ce soit.

Malgré les très beaux décors et paysages, l’histoire dramatique, est beaucoup trop larmoyante. Le réalisateur est passé à côté . Trop de flash back tuent les flash back

Sortie le 11 juin 2014 – distribué par Metropolitan FilmExport