THE BLACK KEYS – Turn blue (2014)

De qui parle-t-on ? :

Duo Américain, actif depuis 2001, composé de Dan Auerbach et Patrick Carney.

De quoi parle-t-on ? :

Le son Blues-rock un peu crade disparaît peu à peu pour laisser place à un son pop-rock des plus convenus.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le groupe use et abuse de plus en plus de la boite à rythme et des nappes synthétiques, ce qui donne un certain entrain à ces nouveaux morceaux.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

N’en doutons pas, des singles du genre Fever accentueront encore leur notoriété auprès du grand public.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Même si cet album est clairement moins bon qu’El camino, son orientation pop « formatée » attire aisément l’oreille de l’auditeur.  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Cette pop plus Electro que par le passé à totalement perdu sa variété et sa richesse sonore, l’écoute en format compressé ne pose donc aucun problème.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en  boucle sur ma platine

Sortir un album juste après un chef-d’œuvre comme El camino s’avère être un exercice extrêmement difficile. Combien de groupes ou artistes, après un opus de très haut vol, ont-ils pu rééditer dans la foulée une production du même acabit ?  Ne cherchez pas dans vos archives, s’il y a quelques contre exemples, le phénomène est assez rare. Les Black keys n’échappent malheureusement pas à la règle, si Turn blue est un album assez correct, il souffre forcément de la comparaison avec son illustre prédécesseur.

Toujours produit par Danger Mouse, moitié par ailleurs du duo Gnarls Barkley, ce nouvel opus offre tout de même quelques bons moments. Le seul problème est que plus l’écoute avance, plus on a la drôle d’impression que tous ces titres se ressemblent, que le son, malheureusement dépouillé des envolées Blues-rock du passé, s’uniformise pour former une rengaine parfois indisgeste.

Alors bien sur, on n’en voudra pas aux Black keys de faire moins bien que sur El camino, mais on peut tout de même leur reprocher ce petit laisser aller qui rend, au final, ce nouvel album tout juste banal et inévitablement passable.