Léoville Barton 2001 et Branaire Ducru 1995

Par Daniel Sériot

Nous continuons nos dégustations du soir, lors de nos journées alsaciennes. Le premier vin commenté est servi à l’aveugle par un des convives, qui comme moi possède plusieurs flacons en cave. Le vin est tout à fait conforme aux dernières dégustations que j’ai pu faire, chez moi (bouteilles découvertes), il se montre excellent et quelques années supplémentaires de garde le rendront encore plus plaisant.

Branaire Ducru 1995 est le vin que j’ai proposé à la tablée, je ne le goûte pas à l’aveugle, il est désormais sur son plateau de maturité, même légèrement sur sa phase descendante, car le fruit est légèrement en retrait des arômes tertiaires que l’âge lui confère, c’est néanmoins un très bon vin, avec des tannins parfaitement fondus, il a dans l’ensemble plu aux convives, si ce n’est que certains auraient souhaité un fruité plus expressif.

Saint Julien : Léoville Barton 2001

Moyenne

La robe est profonde de couleur pourpre à sanguine, sans signe notable d’évolution. Le nez est séduisant et intense avec des arômes de cassis (jus) de cerises, d’épices douces, de tabac brun, et de résine. La bouche est sérieusement construite, les tannins mûrs sont enrobés par une chair de bon aloi, le milieu de bouche est assez puissant, plein, dense, et velouté, agrémenté de fruits expressifs, finement épicés. La finale est longue, appuyée, harmonieuse, bien tenue par des tannins serrés qui se patinent avec le temps et  qui conservent un agréable velouté de texture, bien mise en valeur par les saveurs décelées à l’olfaction. Noté 17, note plaisir 16,5

Saint Julien : Branaire Ducru 1995

La robe est profonde de teinte rubis à grenat, légèrement évolué au bord du disque. Le bouquet très expressif évoque l’humus, la boite à épices, la forêt de résineux, qui dominent légèrement une palette de fruits noirs (cassis encore «  frais » dominant) et des notes truffées. Les tannins  complètement fondus, offrent un élégant velouté de texture, et sont bien tramés, assez serrés, dans un centre plein et d’un bon volume, rehaussé de fruits épicés. La finale est très persistante, soutenue, agrémentée d’une chair délicate, fraîche, avec la rémanence des saveurs décelées à l’olfaction. Note plaisir 16. A boire avant une évolution plus prononcée sur les arômes tertiaires.