Ci-dessus, M. Kuma et ses plantations à Jôyô
Paysage à Hoshino
Sencha de Yame, commune de Hirokawa, cultivar YabukitaCelui-ci est l'entrée de gamme de ma petite sélection de sencha de Yame.C'est un thé qui m'a charmé par son caractère. En effet, il possède un parfum particulièrement intense, avec ces notes chocolatés et douces typiques, mais aussi de vieux bois, et d'herbes aromatiques, surtout sur une deuxième infusion. Ce parfum fort n'est pas trompeur, puisque la liqueur possède elle aussi une attaque bien puissance en bouche. Arômes vanillés et légère astringence. Ce thé offre aussi une longueur en bouche tout à fait satisfaisante. Il y a quelque chose d'un peu typé et sauvage.Sencha de Yame, commune de Jôyô, cultivar Yabukita
Celui-ci est peut-être moins surprenant, mais c'est un très bon sencha de Yame, avec lui aussi beaucoup de puissance. Les premiers parfums qui apparaissent dès la verse du thé ne déçoivent pas. Très classieuses, des senteurs chocolatées, vanillées, avec de la noisette grillée. Puis en bouche, on a une liqueur très douce, un peu épaisse, où se retrouvent ces saveurs gourmandes. En même temps, il y a des notes vertes de type haricot, qui apportent comme de la fraîcheur au sein de toute cette puissance d'arômes.
Sencha de Yame, commune de Jôyô, cultivar Oku-yutaka M. Kuma est un jeune producteur d'une trentaine d'année. Il cultive aussi en agriculture à pesticides et engrais réduits, Sae-midori, Yabukita, et Oku-hikari.Oku-yutaka est un cultivar tardif (comme tous les cultivars dont le nom commence par « oku ») qui connaît pas mal de succès aujourd'hui et ce dans nombre de régions productrices. Encore une fois, nous avons un thé fortement parfumé. Ses senteurs sont très douces, mais plus délicates et subtiles, en comparaison des Yabukita précédents. Une sorte d'équilibre qui se transmet à la liqueur, douce, velouté, plus aérienne en comparaison des deux premiers sencha. L'aftertasteest plus discret, mais très long, avec de très agréables arômes de fruits jaunes, de pêche notamment. Bref, là encore beaucoup de force, mais ce sencha ne prend pas d'assaut nos papilles comme les précédents, il arrive plus calmement, mais s'impose finalement aussi de manière nette.
Sencha de Yame, commune de Hirokawa, cultivar Tsuyu-hikariJ'ai déjà présenté d'autres Tsuyu-hikari, ce croisement de Asatsuyu et de Shizu7132. C'est un cultivar relativement typé. Le parfum de celui-ci est assez déroutant au départ. Il y a un quelque chose de cendré, puis des arômes fruités, de fruits mures. Toujours et encore, il y a beaucoup de puissance dans ce sencha, aussi bien son parfum que dans sa liqueur, où se mêlent avec complexité nombres de saveurs sucrées, fruits et fleurs, touches vertes aussi, sur un fond de petite astringence. Nous avons là un thé à la personnalité marquée, bien diffèrent des trois autres, mais en même, si l'on sort de toute tentative de comparaison en buvant ce thé, il ne fait aucun doute qu'il s'agit bien d'un thé de Yame. Tous avec leur caractéristiques propres, chacun de ces quatre sencha représentent et font honneur au terroir de Yame, mettant en avant ses particularités : des fukamushi au parfum particulièrement bien présent ; de la puissance, c'est à dire pas seulement une liqueur forte, mais un riche aftertaste, et de la longueur en bouche ; enfin, de la douceur, mais de la « douceatreté » plate d'une soupe d'acides aminés, il s'agit d'une douceur stimulante avec du relief et du caractère.