Est-ce si grave ? Est-ce que cela veut dire que nous sommes condamnés au déclin ? Non, bien au contraire, car :« La bonne façon de voir le problème est là encore de se placer au niveau générationnel. Sur trente ans, une croissance de 1 % par an correspond à une croissance cumulée de plus de 35 %. Une croissance de 1,5 % par an correspond à une croissance cumulée de plus de 50 %. (…)Il s’agit d’une différence considérable avec les sociétés du passé, où la croissance était quasi nulle, ou bien d’à peine 0,1 % par an, comme au XVIIIe siècle. Une société où la croissance est de 0,1 % ou 0,2 % par an se reproduit quasiment à l’identique d’une génération sur l’autre : la structure des métiers est la même, la structure de la propriété également. Une société où la croissance est de 1 % par an, comme cela est le cas dans les pays les plus avancés depuis le début du XIXe siècle, est une société qui se renouvelle profondément et en permanence. »Certes, certes, mais nous sommes bien loin du discours des politiques qui rêvent d’une croissance supérieure à 2%, ce qui, vu notre stagnation démographique en Europe, serait donc hors de portée.Mais pourtant nous avons connu dans le passé, une telle croissance. Ah, ses merveilleuses Trente Glorieuses…(à suivre)
