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Yéti, Le Géant d'Un Autre Monde

Publié le 18 juin 2014 par Olivier Walmacq

yéti le géant d'un autre monde

genre: fantastique
année: 1978
durée: 1h40

l'histoire: Un milliardaire a créé au Groenland une base pour réaliser des films publicitaires. Son petit fils découvre dans un iceberg une gigantesque créature conservée dans la glace depuis des millions d'années. Moitié homme, moitié animal, elle ressuscite et sème la terreur.      

la critique d'Alice In Oliver:

Certes, le nom de Gianfranco Parolini ne doit pas vous évoquer grand chose. Pourtant, ce cinéaste italien s'est surtout spécialisé dans les séries B, les nanars et les films de seconde zone. On lui doit notamment Les dix gladiateurs, Samson contre Hercule, Hercule se déchaîne ou encore Goliath contre les géants. Bref, le réalisateur se fera surtout remarquer au début des années 1960 dans un genre qui triomphe à l'époque, donc le péplum. En 1976, le remake de King Kong de John Guillermin rencontre un énorme succès au cinéma, à tel point que ce blockbuster en puissance inspire de nombreux avatars.
Une suite, donc King Kong 2, sera même réalisée, sans compter les nombreux dérivés, entre autres, King Kong Revient, Gorgo ou encore Le Colosse de Hong-Kong
Vient également s'ajouter Yéti, le géant d'un autre monde, sorti en 1978. Gianfranco Parolini profite donc du succès du film de John Guillermin pour réaliser son King-Kong à lui.
En l'occurrence, Yéti le géant d'un autre monde est une production italienne. Ce nanar fantastique est aussi une série B fauchée et ne dispose pas des mêmes moyens que le Kong-Kong sorti en 1976.

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Afin de se tailler une réputation au-delà de ses frontières, le long-métrage sortira également sous les titres de Big Foot et de Yeti the Giant of the 20th Century. D'ailleurs, Gianfranco Parolini emprunte même un pseudonyme, celui de Frank Kramer, histoire de donner une consonance américaine à cette production du pauvre. Entre le milieu des années 1970 et le début des années 1980, le public se passionne pour les monstres géants au cinéma.
Gianfranco Parolini... Enfin... Frank Kramer espère remporter un joli pactole. Hélas, son film passera totalement inaperçu lors de sa sortie dans les salles obscures.

Aujourd'hui, Yéti le géant d'un autre monde fait surtout office de nanar fantastique. Il est surtout recherché par les amateurs du genre, soit quatre personnes dans le monde. En vérité, ce long-métrage apparaît comme un nouvel ersatz de King Kong.
La seule différence, c'est que le film ne met pas un gorille géante à l'épreuve mais un yéti (comme l'indique le titre du film) à visage humain. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Un milliardaire a créé au Groenland une base pour réaliser des films publicitaires. 

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Son petit fils découvre dans un iceberg une gigantesque créature conservée dans la glace depuis des millions d'années. Moitié homme, moitié animal, elle ressuscite et sème la terreur. Yéti le géant d'un autre monde reprend peu ou prou le même scénario que le film de John Guillermin. Dans un premier, une créature mi-homme mi-animal est retrouvée congelée dans un iceberg.
Evidemment, le monstre passionne la communauté scientifique, mais la créature finit par s'échapper et par semer la terreur. Parallèlement, la bête s'éprend aussi de la belle. Comme c'est original... Le monstre n'est donc pas si méchant, il a même des sentiments humains. 

Evidemment, c'est le yéti moisi de service qui reste l'attraction principale de ce nanar complètement fauché. En l'occurrence, il faudra se contenter d'un acteur ultra maquillé et doté d'un costume poilu, sorte de mélange entre un Chewbacca malade et un Jean-Pierre Castaldi complètement torché ! Au niveau technique, du montage et de la mise en scène, le film est une véritable catastrophe ambulante ! Sincèrement, les apparitions du yéti au sein de la foule et/ou auprès des acteurs montrent toute l'incompétence de l'équipe des effets spéciaux.
De ce fait, impossible de ne pas sourire devant cette production ringarde, kitsch et terriblement datée, d'autant plus que la fin, en forme de méga happy-end, ne vient pas arranger les affaires de cette fumisterie fantastique. Du très lourd dans son genre !

note: je passe...
note nanarde: 16.5/20


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