Ray Lamontagne - Supernova
Je vais vous raconter une histoire. Oui comme quand enfant, vous vous faisiez une joie d'entendre un récit à travers la voix d'un papa, d'une maman, d'un proche. Mais avant, vous devez écouter ceci :
Il était une fois Ray Lamontagne. Fils de parents séparés, bousculé et trimballé à gauche à droite, l'enfant du divorce parvient tant bien que mal à tracer son chemin et finit par trouver un job dans une usine de confection de chaussures. On est alors loin de Neil Young, de The Band, artistes qu'il affectionne. Ray bosse, rêve d'espace musical, sans doute dû à son papa musicien. Comment s'émanciper ? Comment faire revivre les années sacrées, celles de The Mamas & Papas, celles de Tim Hardin ? Comme beaucoup, Ray n'y croit pas, et puis il faut se lever tôt, travailler pour manger. Les troubadours, les diseurs de bonne aventure, tout ça c'est fini.
Sauf que. Partant au boulot à 4h00 du mat', il entend Tree top Flyer de Stephen Stills.
Et là c'est le déclic. Ray Lamontagne devient artiste, musicien, incroyable chanteur. Il compose dans le Maine, travaille sa voix suave et soul, repense à ses modèles. Et finit par être repéré. Premier album, critiques dithyrambiques. L'époque réclame de nouveaux loners, des poètes barbus capables de dire tout l'amour et le désespoir du monde sur trois accords. Bon Iver, Scott Matthew, mais aussi Ray Lamontagne.
Le magnifique Forever my friend :
L'improbable et géniale reprise de Crazy de Gnarls Barkley :
Aujourd'hui sort Supernova, produit par le multi-présent Dan Auerbach des Black Keys (Lana Del Rey cette année c'est aussi lui...) Et l'album est bon. Et surtout il rappelle combien Ray Lamontagne est devenu indispensable dans le paysage musical actuel. Le titre Supernova suffit pour preuve.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble