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Plus fort que la haine de Tim Guénard

Par Hamisoitil @lecturedehamik
Plus fort que la haine de Tim GuénardQuatrième de couverture :
« Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire je t'aime ». Tim est une « mauvaise graine ». Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur... Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie. 220 000 ex. vendus, best-seller aux Presses de la Renaissance--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.


« Ma vie est aussi cabossée que mon visage. Mon nez, à lui seul, compte vingt-sept fractures. Vingt-trois proviennent de la boxe ; quatre de mon père. Les coups les plus violents, je les ai reçus de celui qui aurait dû me prendre par la main et me dire je t'aime ». Tim est une « mauvaise graine ». Abandonné par sa mère et battu à mort par son père, il devient à 5 ans un enfant de l'Assistance. De familles d'accueil en maisons de correction, de brutalités en humiliations, il apprend la violence et la haine. Pourtant, son immense soif de liberté et d'amour l'entraînera dans les rues de Paris, au hasard des rencontres, à la recherche d'une humanité perdue et d'un accès au bonheur... Poignant témoignage d'une enfance dévastée, cet ouvrage est aussi un magnifique éloge de l'amour, du pardon et de la vie. 220 000 ex. vendus, best-seller aux Presses de la Renaissance--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.


Edition : j'ai lu (21 juin 2000)Poche : 221 pagesCollection : j'ai lu document

Mon avis :

Je savais plus ou moins à quoi m'attendre en lisant le synopsis mais tout de même une peur bleue de m'aventurer  dans cette lecture autobiographique et en ressortir anéantie.
Je dois   vous avouer que le début du livre m'a vraiment fait mal. Imaginer qu'une mère puisse abandonner son enfant de  trois ans sur une route de campagne, attaché à un poteau électrique, ça démarre fort !
Et ça, ce n'est que le début pour ce  petit être puisque les gendarmes vont le retrouver au petit matin pour le confier au papa.
Et à partir de là, le vrai calvaire commence pour lui.

En effet, n'acceptant pas le départ de sa femme, ce père passera toute sa rage, son venin, sa haine, sur cet enfant, Tim. En passant, par les insultes, les claques, les droites, les coups pour un rien et j'en passe.

Il sera traité comme un animal et je suis gentille. Non, il n'a pas de chambre, il dort avec le chien dans sa niche. Non, il ne mange pas comme les autres enfants de cette maison,  sa belle-famille, car oui, papa a refait sa vie. Non, Tim, mange les restes.
Non, Tim ne se lave pas comme ses frères dans de l'eau propre, il se lave dans la crasse de ses frangins.
La belle-mère prend à malin plaisir à le dénigrer aux yeux de ses enfants, parce que ce n'est pas son fils, c'est un Bâtard.  Tout est excuse pour le briser, le jeter comme une vielle merde en bas des escaliers. Des chutes inimaginables qui vont lui laisser de graves séquelles dans le corps entier.

J'appelle ça : un enfant punching ballIl sera placé en foyer, adopté par des familles mais là encore la vie ne sera pas facile pour lui.

Nous vivons à travers lui, son enfance et son adolescence  à chaque chapitre.

Son destin a été placardé,  il deviendra un délinquant, un voyou et tout ce qui va avec.

Jusqu'au pardon final, la rédemption. On a du mal à croire qu'il puisse pardonner après tout ça d'années.

Et pourtant oui, il pardonne.
Citation :  Le coeur peut donner  un pardon que la bouche doit parfois retenir.

Ce livre est fort, les mots sont cruels. La vie de cet enfant jusqu'à sa vie d'homme est juste une hallucination. On se demande comment est-ce possible d'avoir subit tant d'atrocités de ceux qui auraient dû être là pour lui donner l'amour et  la main  pour avancer sereinement.

J'ai plusieurs fois fermé ce livre, car franchement en tant que maman, mon coeur était en pleur. Je regardais ma  fille, j'avais du mal à imaginer comment des parents pouvaient agir de la sorte. Malheureusement, cela existent vraiment. 

Un petit roman  puissant qui laisse un sacré message  du passage à la haine au pardon. Bouleversant au plus haut point.  Les mouchoirs ne doivent pas être très loin.  Je vous le certifie.


Citation : Le pardon  n'est pas  une baguette magique.
Il  y  a le pardon du vouloir et celui du pouvoir : on veut pardonner mais on ne peut pas. Quand on peut, lorsque enfin la tête et le coeur finissent par être d'accord, il reste le souvenir, ces choses douloureuses qui remontent à la surface, qui troublent et raniment la haine. C'est le pardon de la mémoire. Ce n'est pas le plus facile. Il exige beaucoup de temps.
Tim Guenard partage avec nous sa vie misérable, ses rencontres tout  au long de  son enfer et surtout cette rencontre qui changera sa vie à jamais. Magnifique témoignage.

Je recommande !

Ma note :5/5

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