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Industrie pharmaceutique: les transactions dépassent 150 milliards de dollars en 5 mois (janvier/mai 2013)

Publié le 22 juin 2014 par Ouadayazid1
Industrie pharmaceutique: les transactions dépassent 150 milliards de dollars depuis janvier

 PARIS - Les transactions dans le secteur de l'industrie pharmaceutique ont dépassé 150 milliards de dollars durant les cinq premiers mois de 2013, leur plus haut niveau depuis 2009, a indiqué le cabinet Dealogic spécialisé en fusion et acquisitions dans une étude récente.

Le secteur pharmaceutique mondial vit depuis janvier au rythme des opérations de rapprochements et ventes d'actifs, les grosses opérations se succédant à un rythme effréné sur fond de concurrence accrue avec les fabricants de génériques et d'incertitudes liées aux biotechnologies.

Cette ébullition s'explique par l'expiration de nombreux brevets qui tombent dans le domaine public, notamment sur des "blockbusters", ces médicaments vedettes aux ventes colossales, qui, une fois devenus publics, creusent de gros trous dans le chiffre d'affaires.

Les fusions et acquisitions, et les importantes synergies qui en découlent, sont l'opportunité pour certains laboratoires de réduire leurs coûts, notamment ceux faramineux de R&D (Recherche et développement).

Le suisse Novartis, leader des laboratoires pharmaceutique, a réalisé plusieurs transactions au cours des derniers mois avec un autre géant, le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK).

Novartis a cédé pour 7,1 milliards de dollars sa division vaccins à GSK, conservant néanmoins les recherches du vaccin contre la grippe, l'un des plus rentables.

GSK a pour sa part vendu pour 16 milliards de dollars sa division R&D de cures contre le cancer à Novartis.

Novartis s'est aussi séparé de sa division de médecine vétérinaire auprès du laboratoire américain Eli Lilly pour 3,9 milliards d'euros afin de recentrer ses activités sur l'oncologie, la pharmacie et l'ophtalmologie.

Un autre américain, Abbott, a renforcé il y a un mois sa présence en Amérique latine avec l'acquisition du groupe chilien CFR Pharmaceuticals, pour 3,33 milliards de dollars.

Le laboratoire allemand Bayer, inventeur de l'aspirine, a déboursé début mai 10,4 milliards d'euros pour mettre la main sur l'activité de santé grand public de Merck et se renforcer sur le marché des médicaments sans ordonnance.

Merck s'est placé en pointe sur le traitement de l'hépatite C avec l'achat annoncé le 11 juin de son compatriote Idenix Pharmaceuticals pour 3,85 milliards de dollars.

Son homonyme allemand, Merck KGaA, à la fois laboratoire pharmaceutique et fabricant de cristaux liquides, a mis la main en mai pour 1,9 milliard d'euros sur le chimiste britannique AZ Electronic Materials.

Souhaitant se diversifier dans la médecine de spécialité, le groupe irlandais Mallinckrodt a lui absorbé le 7 avril son concurrent américain Questcor pour environ 5,6 milliards de dollars en numéraire et en actions.

L'Indien Sun Pharmaceutical Industries a annoncé deux jours plus tard le rachat en actions de son concurrent en difficulté Ranbaxy, créant ainsi le numéro cinq mondial sur le secteur des génériques.

Le fabricant américain de génériques Mylan est également revenu plusieurs fois à la charge pour s'approprier le laboratoire suédois Meda contre près de 7 milliards de dollars, sans succès jusqu'à présent.

Le Français Sanofi est resté pour l'instant discret, préférant se cantonner à une stratégie d'achats ciblés.

Paradoxalement le feuilleton majeur ayant agité le secteur n'est pas allé à son terme, le groupe américain Pfizer ayant officiellement renoncé le 26 mai à son projet d'offre d'achat de 117 milliards de dollars sur son concurrent anglo-suédois AstraZeneca.

Le conseil d'administration d'AstraZeneca avait refusé de négocier, jugeant que les propositions de son concurrent le sous-évaluaient et étaient plus motivées par des raisons fiscales que stratégiques.

Cette potentielle acquisition record aurait redonné à Pfizer le leadership mondial des laboratoires pharmaceutiques devant le suisse Novartis.

Mais le rythme ne parait pas devoir freiner, avec le lancement mercredi par l'Américain Valeant de son OPA hostile à 53,5 milliards de dollars sur Allergan, dans l'espoir de mettre la main sur le fabricant américain du traitement antirides Botox.

 

APS


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