Développement du secteur minier (Actualisé) - Bouchouareb trace une feuille de route

M. Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines

Lors d’une rencontre d’évaluation avec l’ensemble des cadres du secteur minier, des agences minières, des entreprises publiques minières et des établissements de formation, le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb a mis l’accent sur la nécessité de relancer ce secteur pour le rendre plus rentable. 

A l’issue de cette rencontre, le constat établi indique un manque de moyens humains et matériels, une insuffisance des compétences dans les domaines de la recherche et de l’exploitation minières, un effort très insuffisant des entreprises minières dans le financement de la recherche géologique et minière ainsi qu’un management globalement inefficace des entreprises publiques minières.

Pour remédier à cette situation, Bouchouareb a instruit les responsables présents, chacun dans son périmètre de compétence, à prendre les mesures qui s’imposent et à déployer les efforts nécessaires pour remédier aux faiblesses et retards constatés dans le développement du secteur minier.

Estimant que les conditions et la volonté politique pour impulser une nouvelle dynamique au secteur minier sont à présent réunies, le ministre fera savoir que des contrats de performance seront désormais exigés entre, d’une part, le groupe industriel minier « Manadjim El Djazaïr » (Manal) et le ministère de l’Industrie et des mines et, d’autre part, entre le groupe Manal et les entreprises relevant de son portefeuille.

Les missions et les priorités de ce groupe, insiste le ministre, doivent être définies de manière claire pour permettre la relance et le développement des activités de recherche géologique et minière. Le groupe est également appelé à se doter de son propre Centre de Recherche &Développement avec pour vocation l’assistance des entreprises et leurs filiales à la concrétisation de leurs projets miniers.  

Le ministre a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de rétablir l’équilibre entre la production et la demande. Le premier challenge est de répondre de manière satisfaisante à la demande et assurer l’équilibre de notre balance commerciale en matière de produits miniers en ayant à vue l’objectif de réduire les importations, a indiqué le ministre devant les responsables des entreprisses activant dans le secteur.

L’Algérie importe, en effet, plus du double des quantités qu’elle exporte. « L’objectif est d’arriver à un équilibre de la balancecommerciale », a-t-il insisté avant de mettre l’accent sur la nécessité de relancer les projets dont le potentiel de production est très important. Il a cité, à titre illustratif, le gisement de fer de Gara Djebilet et de Mechri Abdelaziz, le développement des mines d’or de Tirek et d’Amesmessa ainsi que les extensions des usines de production des carbonates de calcium.

Par ailleurs, des projets vont être lancés au cours du plan quinquennal 2015 -2019 comme la création d’un pôle industriel des engrains phosphatés A Oued Keberit à Souk-Ahras et la création d’une nouvelle unité de production de bentonite et de terre décolorante à Maghnia, a annoncé Bouchaoureb tout en soulignant que « plusieurs mines fermées seront réhabilitées » à l’exemple de celles de zinc de Kherzet Youcef de Chaabet Al Hamra à Sétif et de baryte et de plomb à IChemoul à Batna.

Il est à noter que les projets lancés dans les secteurs de l’industrie, travaux publics, habitat, hydraulique et le rail expriment un besoin croissant des produits miniers, ce qui rend cette filière « un levier » sur lequel repose l’économie nationale qui est actuellement en phase de  redressement et de redéploiement.  

Khelifa Litamine

http://www.leconews.com/fr/actualites/nationale/energie/bouchouareb-trace-une-feuille-de-route-22-06-2014-170198_289.php